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Paul Biya, La malédiction du 6 novembre 1982 - Signes prémonitoires d'une fin de règne tumultueuse annoncée

Paul Biya, La malédiction du 6 novembre 1982 - Signes prémonitoires d'une fin de règne tumultueuse annoncée

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Index de l'article
Paul Biya, La malédiction du 6 novembre 1982
La Grande désillusion
Paul Biya : L'obsession de l'éternité
Signes prémonitoires d'une fin de règne tumultueuse annoncée
Signes prémonitoires d'une fin de règne tumultueuse annoncée
Signes prémonitoires d'une fin de règne tumultueuse annoncée
Paul Biya et la malédiction aujouliste
Toutes les pages

Une galaxie paupolienne peuplée de sorciers et de vampires
Des dizaines et des milliers de morts. Des milliers d’arrestation. Des milliards en fumée. Des écoles et bâtiments publics incendiés. Des dégâts matériels importants. Tel est le triste bilan que l’on peut faire après les différentes émeutes survenues au cours des 35 passées par Paul Biya à la Mangeoire suprême.
S’il est vrai que, par principe, les partisans de la non-violence doivent condamner la violence, il n’en demeure pas moins vrai que les attitudes des pouvoirs publics et du président de la République, qui n’ont jamais su interpréter les signes prémonitoires et qui sont restés sourds face aux cris de détresse des Camerounais confrontés à la dégradation exponentielle de leur pouvoir d’achat et de leurs conditions de vie, sont à l’origine du déchaînement de la violence qu’a connue notre pays ces 35 dernières années.
Au lieu de s’en prendre seulement à des apprentis-sorciers réels ou supposés qui instrumentaliseraient les revendications sociales légitimes des citoyens camerounais, Paul Biya doit aussi s’en prendre à lui-même. Lui qui, atteint du syndrome Ahidjo depuis le fameux coup d’État de 1984, est passé maître dans la politique du verbe et est devenu un observateur aveugle des maux dont souffrent ses compatriotes. Paul Biya a passé tout son temps à la tête de l’État à multiplier, depuis 35 ans, des incantations, à s’auto-glorifier, à faire plein de promesses en l’air, pensant à tort, depuis le début de la crise économique en 1986, que les Camerounais se nourrissent de beaux discours. Les émeutes dites de la faim, la crise dites anglophone qui perdure, les attaques de Boko Haram et autres mots qui minent la société camerounaise confirment le constat établi par certains observateurs et analystes avertis selon lequel le système mis en place par un Paul Biya vieillissant est entré depuis longtemps dans un long tunnel d’impopularité qui installe le pays au centre d’une guerre de succession impitoyable et des convoitises diverses.
D’ailleurs, lorsque Paul Biya parlait d’apprentis-sorciers en 2008, il n’ignorait pas que les sorciers se reconnaissent entre eux et qu’il faut être un vrai sorcier pour reconnaître un apprenti sorcier. Tout comme il faut être un enseignant pour reconnaître un apprenant.
Si donc Paul Biya, pour diaboliser ses adversaires politiques (ceux du dedans et du dehors) et sauver son régime, cette dictature chancelante et agonisante sortie des urnes, c’est qu’il est lui-même un sorcier. Un Vrai. Rien d’étonnant que sa galaxie soit peuplée de sorciers noirs, de vampires et de cannibales, autrement dit de corrompus, de voleurs, d’anthropophages, des Anges et Archanges du Mal. Ne dit-on pas que tout ce qui se ressemble s’assemble ?
C’est donc à travers leurs pratiques déshumanisantes (appropriation et détournement de l’argent qui devait permettre la survie des Camerounais) qui obéissent aux principes du vampirisme et du cannibalisme que ces sorciers (noirs), ces vampires et cannibales qui peuplent la galaxie popaulienne ont transformé les Camerounais en loques et zombie serviles (morts vivants) en se nourrissant de leur sang et de leur énergie vitale.
Ikemefuna Oliseh