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Comment la France tue, pille le Cameroun et l’Afrique

La dette de sang Le 19 mai 2006, on aurait donné à Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa le Bon Dieu sans confession après avoir écouté ses propos sur la nouvelle relation entre Lire la suite...

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Succession présidentielle: La guerre totale

Vers la nuit des longs couteauxOn peut résumer l’art de gouverner chez Paul Biya par cette phrase de Machiavel. « Les États héréditaires accoutumés à la famille de leur prince Lire la suite...

Des désastres judiciaires

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RDPC: Vers un bain de sang

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«Près de 70% de Camerounais ne sont pas gouvernés»

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Les naufrageursPeut-on encore parler d’hommes et de femmes politiques au Cameroun sans amertume? Au début des années 90, bien que naissante, l’opposition avait fait rêver le peuple camerounais. Plus de Lire la suite...

Les chantiers de l'inertie dans un Etat voyou

Les chantiers de l'inertie Le divorce entre Paul Biya et les Camerounais semble consommé : au-delà de ses longs-courts séjours privés dispendieux en Europe et des biens mal acquis, Paul Biya Lire la suite...

Sortir de l'impasse. Défis et responsabilités de l'opposition patriotique

Préparation et organisation minutieusesLes Camerounais ont certainement sous-estimé la capacité de résistance du Renouveau-Rdpc. Au début des années 1990, le peuple camerounais avait rêvé. Il croyait encore à la magie Lire la suite...

Paul Biya, un homme dépassé, du passé et du passif

Désastre innommableAprès son départ du pouvoir Ahmadou Ahidjo, entame une tournée provinciale pour convaincre les Camerounais d’accorder leur soutien à son successeur constitutionnel Paul Biya. Presque partout où il passe, Lire la suite...

Catastrophe ferroviaire d'Eséka: ces vérités cachées

Commission d'enquête alimentaireLa ficelle est grosse, trop grosse même. Chaque fois qu’il se produit une catastrophe qui frappe l’imaginaire et l’imagination des Camerounais, Paul Biya, pour calmer les esprits, se Lire la suite...

Crise anglophone et échec des mouvements sociaux protestataires: A qui la faute?

La question anglophoneLes Camerounais sont d'accord pour dire qu'il est légitime que nos frères et compatriotes d'expression anglaise posent leurs problèmes et qu'il est légitimes qu'ils l'expriment bruyamment par des Lire la suite...

Cameroun, 2017-2018: Zone de fortes turbulences; Tout est prêt pour que tout explose

La chance d'un cadavreDisons-le sans périphrases prudentes : Paul Biya est chanceux. Il a la chance d’un cadavre. Il est tellement chanceux que chaque fois que le fruit mûr attend Lire la suite...

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Le Cameroun irait mieux, s'il était bien géréOn peut facilement suivre la trajectoire intellectuelle de Maurice Kamto, cet intellectuel impertinent qui a décidé de se jeter dans l’univers politique, celui Lire la suite...

Christopher Fomunyoh: le Leader, le politique et l'humaniste

«Aucun pays africain n'a connu une alternance politique avec une opposition aussi fragmentée que la nôtre.»«Aucun pays africain n'a connu une alternance politique avec une opposition aussi fragmentée que la Lire la suite...

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Mourir au pouvoirLa manière de gouverner de Paul Biya n’étonne plus grand monde. Ayant été aux côtés d’Ahmadou Ahidjo, son illustre prédécesseur, il sait tenir sa langue et cultiver le Lire la suite...

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Crises multiformes: Le prix de la gouvernance différée des problèmes - Comment éviter la fracture Francophone-Anglophone, Georges Dougueli

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Index de l'article
Crises multiformes: Le prix de la gouvernance différée des problèmes
Crise anglophone, Cause anglophone: Mobilisation identitaire et problème national camerounais, par Mathias Eric Owona Nguini
Les Camerounais d'expression anglaise, entre l'enclume et le marteau, par Jean Baptiste Sipa
Décentralisation, Fédéralisme, Sécession...par Alexandre T. Djimeli
Considérations générales sur la ''crise anglophone'', par G.L. Taguem Fah, Université de Ngaoundéré
La fronde des ''Anglos'', par Jean-Baptiste Placca, RFI
Pour une lecture politique de la crise dans les régions anglophones, par Serge Banyongen
Radiographie d'une dictature crépusculaire à huis clos, par Achille Mbembe
Anglophone Crisis: The Too Late President, par Njoya Moussa
Sauvons-nous nous-mêmes, par Guillaueme-Henri Ngnépi, philosophe
Crises anglophone: quelques vérités en guise de feuille de route, par Roger Kaffo Fokou
Et si le moment de la prise de conscience de la jeunesse était arrivé, par Blaise Djibùm
Quand Paul Biya joue la carte du pourrissement, par Mila Assouté
Comment éviter la fracture Francophone-Anglophone, Georges Dougueli
Existe-t-il un problème anglophone au Cameroun ou s'agit-il d'une vue de l'esprit?, par Jean-Emmanuel Pondi
Toutes les pages

Comment éviter la fracture Francophone-Anglophone
Il n’y a toujours pas un chat dans les rues de Bamenda dans le nord-ouest du Cameroun. Des patrouilles de l’armée vont et viennent sur des avenues désertes. Les banques et les commerces gardent leurs rideaux baissés. L’épicentre de la révolte anglophone a des apparences de ville abandonnée. Le 1er octobre, la proclamation symbolique d’indépendance a été violemment réprimée par les forces de l’ordre?: 10 morts selon le gouvernement, 17 selon Amnesty international, 100 selon le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac). Depuis, plus rien ne bouge, comme si le pays était saisi de tétanie. « Il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre, assure un avocat. Rien ne peut bouger tant qu’il n’est pas rentré. »
« Il », c’est le président camerounais, Paul Biya. Il a quitté son pays le 17 septembre pour se rendre à l’Assemblée générale de l’ONU, puis s’est envolé en Suisse pour un séjour privé. Le 6 octobre, à l’heure où nous écrivions ces lignes, il n’était toujours pas rentré, et rien ne filtrait de l’hôtel genevois où le chef de l’État a ses habitudes – un établissement dont les activistes de la diaspora aiment de temps à autre perturber la tranquillité.
En son absence, personne au gouvernement ne paraît en mesure d’assumer la responsabilité de ce qui s’est passé dans l’ancien Cameroun britannique. Le Premier ministre, Philémon Yang, lui-même anglophone, n’a fait aucune déclaration et n’a pas pris part aux contre-manifestations organisées par le pouvoir. Le ministre de la Communication s’est certes montré offensif, mais contre les médias. Fin septembre, Issa Tchiroma a fait une tournée des rédactions télé pour mettre les journalistes en garde?: « Si vous donnez la parole aux sécessionnistes, je fermerai votre télévision?! »
Le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), le parti au pouvoir, a organisé des marches pour l’unité nationale et pour la paix dans les grandes villes francophones. On y a vu les ministres au profil politique, dont le ministre d’État chargé de la Justice, Laurent Esso, et le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo – deux proches collaborateurs et bon connaisseurs des méthodes de ce président qui gouverne à distance.
Une opposition inaudible
En face, l’opposition a également tenté d’exister. En vain. Inaudible, elle n’est jamais parvenue à s’imposer dans le jeu?: il y a un an, ce sont des corporations d’enseignants et d’avocats qui ont déclenché la grève – seuls, sans l’aide d’aucun parti. Leur emboîtant le pas, les populations sont descendues dans les rues sans que, là encore, le mot d’ordre ait été lancé par les adversaires traditionnels du pouvoir.
Ceux-ci ont même plutôt paru pressés de rejoindre – voire de capter – le mouvement. Et c’est ainsi que Joseph Mbah Ndam, le président du groupe parlementaire du Social Democratic Front (SDF), s’est retrouvé sommé de démissionner de son mandat de député par une foule qui a déferlé dans sa résidence de campagne. Sous la pression, ce parlementaire madré a promis du bout des lèvres, mais ne s’est pas exécuté.
C’est un fait?: aucun des poids lourds connus n’est parvenu à récupérer l’insurrection pour en tirer un bénéfice politique. L’opposant emblématique John Fru Ndi dit avoir tenté en vain d’alerter le chef de l’État sur la menace que la montée des opinions sécessionnistes faisait peser sur l’unité nationale. « Maintenant, estime le fondateur du SDF, il est trop tard. »
Maurice Kamto, Jean-Jacques Ekindi ou Kah Walla ont donné des conférences de presse et publié des communiqués appelant au dialogue mais sont demeurés peu audibles. Affaiblis et gênés aux entournures, les leaders reconnaissent la légitimité des revendications anglophones mais préfèrent prendre leurs distances avec l’idée de séparatisme. Dans cette atmosphère de suspicion généralisée, le choix est vite fait?: mieux vaut passer pour faible que risquer d’apparaître comme antipatriote, voire de cautionner la sécession orchestrée par des « terroristes ».
Cameroun indivisible à tout prix
Pendant les événements de Bamenda, francophones et anglophones s’écharpaient sur… les réseaux sociaux. Et les assauts verbaux étaient d’une rare violence, les anglophones accusant les francophones de les déshumaniser. Bernard Okalia Bilai, le gouverneur de la région du Sud-Ouest, n’avait-il pas maladroitement déclaré?: « Si les chiens continuent à aller dans la rue pour mordre, ils vont rencontrer les forces de l’ordre. »
À ceux qui s’indignent que des personnes soient tuées pour une déclaration symbolique d’indépendance, des internautes particulièrement véhéments, réunis autour du slogan « le Cameroun est un et indivisible », répondaient que l’unité nationale n’avait pas de prix. Assurément, les événements du 1er octobre laisseront des stigmates difficiles à effacer dans les esprits.AAA
AAA Le bilan sanglant de cette journée d’émeute n’a pas échappé aux partenaires du Cameroun, dont la France, qui presse le pouvoir d’ouvrir le dialogue. « Nous encourageons le règlement des tensions actuelles par le dialogue, en vue de répondre, de manière pacifique et concertée, aux préoccupations de toutes les parties, dans le respect de l’unité et de l’intégrité du pays », a déclaré le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.
Même le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune a souligné la nécessité d’un dialogue. Mais il ne s’agit pour l’heure que d’une éventualité dont on n’est pas sûr qu’elle se concrétisera. « Le président Biya n’a pas le goût des palabres de réconciliation. Il privilégie les négociations secrètes et les débauchages de certains meneurs pour diviser et affaiblir les frondeurs », confie un politologue.
Cette diplomatie parallèle a pour l’instant échoué. Certes, le pouvoir a cédé à certaines des exigences du Cameroon Anglophone Civil Society Consortium (CACSC), le regroupement de syndicats qui a lancé la grève à l’origine de l’insurrection. Yaoundé a consenti à la traduction des textes Ohada (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires) en anglais et à la création d’une section common law à l’école de magistrature.
Le gouvernement a aussi tenté de pallier les inégalités dénoncées par les mécontents en créant, le 23 janvier dernier, une Commission nationale de promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM), chargée d’assurer le suivi et la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles faisant de l’anglais et du français deux langues officielles d’égale valeur au Cameroun.
Une tournure calamiteuse
Des syndicalistes ont été arrêtés, accusés de terrorisme et incarcérés. Mais Paul Biya s’est très vite rendu compte que le remède judiciaire était pire que le mal. Loin de démobiliser les frondeurs, les arrestations de leurs camarades les ont radicalisés. À leur sortie de prison, le président et le secrétaire général du consortium, Felix Agbor Balla Nkongho et Fontem Neba, ont pu constater que leur proche compagnon Wilfred Tassang avait renoncé au fédéralisme pour désormais frayer avec les sécessionnistes. Humiliés, délégitimés, ils se font discrets alors que les séparatistes haussent le ton.
Et en attendant que le chef de l’État sorte de son silence, toutes les questions restent en suspens?: avec qui le gouvernement discutera-t-il?? De quoi, d’ailleurs, pourrait-on discuter?? De la décentralisation telle que prévue par la Constitution de 1996 et dont les textes d’application auraient pu permettre d’éviter la crise actuelle?? Ou du retour au fédéralisme?? Et si cette option est retenue, aurait-on deux, quatre ou dix États??
« Il ne faut pas déconnecter la tournure calamiteuse prise par cette crise de l’agenda politique », prévient le juriste Akere Muna. Cet ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, candidat à la prochaine élection présidentielle, affirme qu’il est temps pour le président Biya de se retirer. Avant même le début de la fronde, il pensait déjà que l’heure était venue de porter un anglophone à la tête du pays dès 2018. Une éventualité qui permettrait à coup sûr d’enlever l’argument de la discrimination aux tenants de la partition… Mais en l’absence du chef, le Cameroun est contraint aux spéculations.
Georges Dougueli
Jeune Afrique, 12 octobre 2017