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Le Cameroun sous le Renouveau: la descente aux enfers - Une économie d'imprevision, d'imprévoyance et de prédation

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Index de l'article
Le Cameroun sous le Renouveau: la descente aux enfers
Le chantage politique permanent et le poids des maux
Paul Biya rate encore le coche
Hans De Marie Heungoup, La libération des leaders ne marque pas la fin de la politique représsive
Une économie d'imprevision, d'imprévoyance et de prédation
Mathias Eric Owona Nguini, Une insécurité institutionnelle permanente et conflictogène
Toutes les pages

Une économie d'imprevision, d'imprévoyance et de prédation
Nous ne pouvons pas nous voiler la face. La navigation à vue et la privatisation du patrimoine commun sont la source des maux qui minent la société camerounaise. Si aujourd’hui  nous sommes pieds et poings liés lors des négociations avec les institutions financières internationales, c’est bien parce que nous avons préféré manger notre part avant qu’il ne soit trop tard. Une chose est presque certaine, Paul Biya n’entrera pas dans l’histoire comme celui qui a apporté la démocratie et, surtout, la prospérité au Camerounais.
En attendant la très probable et prochaine dévaluation du Franc CFA, revoici le Fmi (« le Fonds de misère instantanée » selon les mots Tchundjang Puémi), qui vient encadrer de ses fourches caudines une économie camerounaise en délabrement avancée. Ce retour en force du Fmi qui rime avec paupérisation des populations et chômage accru, traduit l’échec des politiques économiques de Paul Biya et du Renouveau-RDPC et leur incapacité à apporter la prospérité comme l’avait promis leur champion, président à vie du Cameroun.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le DGA du Fmi explique ce retour par trois raisons : 1) la décélération de la croissance ; 2) la baisse des recettes fiscales et extérieures ; 3) la croissance constante de la dette publique. Bien que cette situation résulte d’une gestion économique caractérisée par l’imprévision organisationnelle et l’imprévoyance impénitente de nos dirigeants qui prétendent la justifier par le « contexte économique mondial marquée par la chute du prix du pétrole », mais aussi, à raison, par trois années de guerre contre Boko Haram.
Naturellement, ni les bailleurs de fonds, ni le gouvernement camerounais ne mentionneront l’étranglement du processus démocratique du pays comme facteur aggravant de notre dépendance vis-à-vis du FMI. Depuis quatre décennies, la gestion économique du Cameroun ressemble à un long voyage plein d’imprévus, parce qu’elle n’a plus de termes de références, indiquant avec clarté et cohérence un cap et des stratégies pour l’atteindre. Il faut pour cela des dirigeants qui comprennent l’urgence de privilégier l’intérêt du pays, plutôt que de « manger leur part avant qu’il ne soit trop tard ». La privatisation du patrimoine commun est la seule chose qui fait l’objet de planification.
Tout donne pourtant à penser que si le processus démocratique avait été authentique et libre ces 35 dernières années, une alternance de la gouvernance aurait au minimum mis fin à l’incompétence politique qui induit à la fois l’inertie, la permissivité et l’impunité, permettant que s’installent dans l’administration publique nationale, le laxisme, l’évitement, l’attentisme, la prévarication…et la corruption qui lubrifie tout le système de pourrissement.
Or, un gouvernement qui renonce à la planification de ses politiques publiques assortie d’un cadre logique fixant les responsabilités, ne peut qu’agir dans l’improvisation et l’imprévoyance, avec toutes les chances que sans boussole, il succombe à la tentation de l’irréflexion et de l’insouciance. C’est de ce mal que souffre le Cameroun, même si ses épiphénomènes, par leurs effets aveuglants, nous empêche de le percevoir. Ce sont l’irréflexion et l’imprévoyance qui justifient ces « projets immatures », ces « investissements inopportuns », ces « éléphants blancs », aux yeux de nos dirigeants à la nationalité transitoire, ces emprunts à échéance de 25 à 50 ans. Lesquels nous appauvrissent, en attendant que de génération en génération, notre progéniture continue à rembourser en double ou triple.
Si nous prenons l’argumentaire du FMI, nous verrons à l’analyse que le ralentissement de la croissance vient d’abord du fait que cette croissance est adossée essentiellement sur la consommation des produits importés, et sur l’exportation des matières premières dont nous, producteurs, ne maîtrisons pas le mécanisme des prix. Si nous nous intéressons à la baisse de recettes publiques, elle s’explique encore par l’extraversion de notre système économique désormais aggravée par les APE dont M. Biya connaît seul les raisons de la signature.
Dans le plus pur esprit de la « division internationale du travail » fixée en 1944 par les puissances colonisatrices, et qui fait de l’Afrique « le réservoir des matières premières et le déversoir des produits manufacturés », nous produisons pour les autres ce que nous ne consommons pas et dont nous ne fixons pas les prix de vente. Aux recettes de misère que nous tirons de ce commerce inique, nous  ajoutons nos recettes fiscales internes, et nous nous en servons totalement pour importer de l’extérieur ce que nous consommons, au lieu de produire.
Quand un menuisier camerounais (dont les meubles moisissent sur le trottoir parce que ses coûts de production l’empêchent d’être compétitif) paye ses impôts sur son modeste chiffre d’affaires, le gouvernement s’en sert pour importer des meubles italiens, au lieu de lui faire des commandes pour son équipement. C’est un indicateur sur mille…
Si nous en venons à la dette publique dont la croissance s’envole (42% du PIB avant le mois d’août courant), nous rappellerons d’abord que le budget de l’Etat voté par le parlement  est un état prévisionnel de recettes et limitatif des dépenses publiques sur une période donnée. Il est aujourd’hui difficile de dire si cette durée au Cameroun est de 12, 18, 24 ou 36 mois, tant le budget supposé annuel du Cameroun fait l’objet de manipulations gouvernementales entre l’exercice annuel, et les plans d’urgences, et autres…
Lors du vote du budget 2017, le plafond d’emprunt accordé au gouvernement par le parlement était de 1000 milliards de francs CFA. C’était déjà une incertitude quand à la réalité de l’enveloppe budgétaire. Pourtant, avant la fin du 1er semestre de l’année, le chef de l’Etat a relevé ce plafond de 700 milliards CFA, soit un emprunt de 1 700 milliards, dont 1200 milliards à taux d’intérêt non concessionnel (entre 10 et 12%). Faut-il le souligner, le président de la République l’a fait à titre discrétionnaire, sans consulter ni le parlement ni le peuple, preuve de l’étranglement du processus démocratique.
Il se trouve que justement, une « dette publique en pleine croissance » est citée par le FMI comme une des trois causes du nouvel ajustement structurel dont personne n’ose prononcer le nom, alors que sont encore ressenties dans le pays, les souffrances provoquées par le surendettement ayant causé la décennie du PAS (1986-2006). En 2006, au prix d’abandons des prises en charge sociales, de fermetures de sociétés publiques, parapubliques et privées entrainant des mises en chômage massif, d’arrêts d’investissements publics, de suppressions de bourses scolaires et universitaires, bref, d’un déficit global durable des services publics de base, le ratio de la dette publique par rapport au PIB du pays avait chuté de 51,5% à 15,8%.
Un gouvernement patriote (et non mandataire de l’Occident), aurait profité de cette opportunité pour réorienter sa politique économique vers une production et une transformation endogènes, aux fins d’échapper aux importations massives qui épuisent nos réserves de change. Il aurait également consacré un taux plus conséquent de son budget aux investissements rentables, au détriment de l’épargne privée des fonctionnaires dans les paradis fiscaux.
Au lieu de quoi le gouvernement camerounais s’est plutôt engouffré dans une nouvelle spirale d’endettement, sans que l’opportunité en soit évidente pour la nation, même si quelques grands projets peuvent relativement en attester de l’utilisation. Au point de se trouver, comme indiqué plus haut, à un ratio dette/PIB de 42%, alors que son taux minimal d’investissement fixé à 30% est difficilement atteint.  
De 2009 à 2014, la dette publique du Cameroun aurait augmenté de presque 150%, passant de 1368 mds CFA à 3 579 mds CFA. En 2015, l’encours est passé à 4 488 milliards (augmentation de 25,4% et 26,7% du PIB). Au 31 août 2016, il était estimé à 4 725 milliards (26,3% du PIB). Et si tous les acteurs se désolent aujourd’hui que notre taux d’endettement menace de dépasser les 42% de son PIB, on peut en déduire que la réalité de l’encours avoisinerait plus ou moins les 5 000 milliards CFA, avec des chances pour que la part de la dette intérieure soit de 18 à 20% (environ 5% du PIB). Ce qui est énorme.
On sait en effet  que cette dette intérieure représente très souvent le seul soutien sur lequel peuvent compter les opérateurs locaux pour fonctionner et réinvestir, au point que des entreprises font faillite lorsque leurs créances vis-à-vis de l’État ne sont pas honorées dans les délais contractuels.
En eux-mêmes, ces chiffres sont plus ou moins relatifs comptes tenus de leurs sources diverses (BM, FMI, Gouvernement, OSC.) dont certaines peuvent être colorées. Mais, deux certitudes demeurent :
1°) Le rythme d’endettement observé représente une sérieuse menace de surendettement sur une macroéconomie fondée davantage sur la spéculation que sur la productivité.
2°) Si les critères de convergence de la CEMAC fixe le plafond du ratio dette/PIB à 70%, cela veut dire que le potentiel évalué des Etats membres devrait pouvoir leur permettre de soutenir leur endettement à cette hauteur. Autrement dit, une dette publique de 5 000 milliards ne devrait pas handicaper la croissance économique du Cameroun au point que le FMI soit obligé d’intervenir.
Le problème se situe au niveau des orientations, les objectifs et la gestion de la politique nationale d’endettement qui n’obéissent pas toujours aux principes d’opportunité, d’utilité, de gestion honnête et transparence. Il résulte de cette mauvaise gouvernance de la dette, la double impression que d’une part, plus le pays est potentiellement riche, plus il s’endette comme si on était dans un jeu, et que d’autre part les emprunts ont pour principal objectif de donner aux fonctionnaires et différentes parties prenantes, l’opportunité de s’enrichir aussi facilement qu’impunément, par la corruption ou le détournement des fonds. Evidemment, nous n’oublions pas ces projets de prestige qui gonflent notre portefeuille de la dette, soit pour des résultats attendus dans 10 ans, soit dans une optique électoraliste.
C‘est donc à raison que nous estimons qu’une politique économique d’improvisation, d’imprévoyance et de prédation est à la base d’un endettement périlleux pour nos générations futures. Elle est susceptible de créer des tensions sociales aux conséquences imprévisibles.
Jean-Baptiste Sipa