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Et si Emmanuel Macron était entré dans l'Histoire !

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C’est sans doute génial de devenir Président de France à 39 ans. Mais, ça ne donne le droit à aucun Français de se moquer du sort artificiel des Africains, induit de quatre siècles d’esclavage et de colonisation déshumanisante dont des Français étaient aux avant-postes, à la conception, à l’élaboration et à la cruelle mise en œuvre.
Il serait plutôt bon pour le futur, qu’Emmanuel Macron (qui apparaît comme un homme de changement dans une France encore coloniale aujourd’hui dans sa réalité économique et culturelle) prenne conscience que les Africains sont tout à fait proches d’une indignation généralisée, et que seules la reconnaissance et la réparation des torts que la France a causés à l’Afrique peuvent garantir à l’avenir une relative protection des intérêts de son pays.
Et dans notre entendement, « réparation » n’a que peu de rapport avec « dédommagement ». Il doit s’agir davantage de détricoter une théorie et un système séculaire et diabolique, la théorie prétendant que l’Africain est fait pour la servitude, le système faisant des ressources africaines la chasse gardée de la France en particulier, et de l’Occident en général. N’entend-on pas les économistes (de la mondialisation économique coloniale) affirmer que « l’Afrique est le continent d’avenir » ? Continent d’avenir pour les Africains ou pour les puissances du G20 ? Si c’était pour les Africains, on le dirait autrement, et on ferait en sorte que les Africains y restent, pour y construire leur bonheur, avec leurs nombreux enfants.
L’outrecuidance de donner des conseils à un Président français –quand nous ne pouvons même pas saluer le nôtre sans être accusé d’outrage – ne me serait pas venu à l’esprit si je n’avais entendu M. Macron déclarer devant la presse, le 8 juillet 2017 à Hambourg en Allemagne lors de la réunion du G20, que «Le défi de l’Afrique» [était] civilisationnel». Ce que le Président français ne croit pas si bien dire, parce qu’il ne connait pas les subtilités de sa propre langue, c’est que le défi de l’Afrique, aujourd’hui, c’est sortir de la civilisation héritée du colonisateur. Lequel colonisateur lui a fait perdre ses repères originaux : ses organisations sociales, ses langues qui sont en passe de disparaitre dans des grandes métropoles, entre autres.
Pour bien montrer qu’il sait de quoi il parle, Macron cite les problèmes de l’Afrique : «les États faillis, les transitions démocratiques complexes, la transition démographique qui est [...] l’un des défis essentiels de l’Afrique», et conclue sa tirade par la prétentieuse certitude suivante : «Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien».
Ce serait insuffisant de faire observer au nouveau Président français la connotation méprisante de son discours immature. Mais, comment ne pas parodier son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, pour lui dire qu’il se trompe, parce qu’il « n’est pas suffisamment entré dans l’Histoire ». Même pas dans celle de France. Autrement dit, et même à 39 ans, il aurait compris que depuis 400 ans, l’Afrique a perdu sa civilisation originelle dont l’Histoire témoigne des valeurs humaines nobles et dignes, à la faveur de l’esclavage, de la colonisation assortie de travaux forcés, puis du formatage néocolonial de ses dirigeants postcoloniaux de première et deuxième génération.
Si M. Macron était suffisamment entré dans l’Histoire de France, il se souviendrait que dans l’espace francophone d’Afrique en particulier, aucun pays n’a choisi son premier Président, qu’aucun de ces premiers présidents n’a choisi son entourage de manière autonome, et que l’État français les a ainsi utilisés pour installer durablement au-dessus des peuples, à leur insu, de petites oligarchies formatées pour préserver et protéger les intérêts de la France contre toute velléité d’alternance démocratique.
Si M. Macron était suffisamment entré dans l’Histoire, de la coopération franco-africaine par exemple, les archives aujourd’hui déclassifiées lui auraient rappelé qu’il y a 57 ans la France avait signé des accords de coopération avec le Cameroun qui stipule que Notre Mère-Patrie, la France devait « déterminer les choix politiques, économiques et socioculturels du Cameroun », « battre une monnaie pour le Cameroun », « orienter la détermination des programmes scolaires du Cameroun à tous les niveaux », « disposer dans son trésor public, d’un portefeuille appelé compte des opérations, de 100% [50% à ce jour, Ndlr] des réserves de change du Cameroun. » (articles 1,2, 3 et 4 de l’Accord France-Cameroun). Ce dont les gouvernements français successifs se sont acquittés avec application.
Dans ces circonstances, le pouvoir « africain » mandataire de l’État français a choisi l’extraversion politique, économique et culturelle, accepté la monnaie camisole dite « franc CFA », et adopté les programmes scolaires (de formatage diplômant), qui continuent de reproduire au fil des décennies les fameuses oligarchies, dans le plus pur esprit gaullien selon lequel « La France n’a pas d’amis, mais seulement des intérêts ».
Si M. Macron était vraiment entré dans l’Histoire, il aurait compris sans trop d’effort d’analyse que dans les conditions ci-dessus, les peuples africains, même s’ils assument une part de responsabilité très infime dans leur situation de détresse, de dénuement et d’indigence,  ne sont pour rien, ni dans la faillite de leurs États ni dans la complexité, voir dans l’impossibilité d’enclencher leurs transitions démocratiques, qui sont, en réalité, la résultante d’une politique d’exploitation programmée (on devrait dire de pillage) par procuration des richesses africaines, moyenne intéressement des dirigeants africains.
Et il est évident que si les Africains, notamment francophones, n’avaient pas eu une indépendance dolosive, s’ils avaient eu l’opportunité d’exploiter eux-mêmes leurs ressources et d’en fixer les prix, de consommer ce qu’ils produisent et de produire ce qu’ils consomment, de pouvoir changer de gouvernance quand elle a mal fonctionné, cette « transition démographique » qui est pour le Président français « l’un des défis essentiels de l’Afrique», n’effleurerait l’esprit de personne en Afrique. Le Cameroun a 25 millions d’habitants éparpillés sur 475 000 km2. Dans une économie organisée, on pourrait multiplier cette population par dix sans que personne ne meure de faim.
Le problème c’est que les dirigeants africains, choisis, conditionnés (et armés) pour promouvoir et protéger la civilisation et les intérêts économiques occidentaux (français en ce qui nous concerne), ont confisqué pour longtemps la souveraineté des peuples, grâce à des subterfuges électoraux validés de l’extérieur, empêchant l’émergence de toute politique endogène de libération.
Peut-être que le modèle de développement idéal pour l’Afrique d’aujourd’hui et de demain, est celui dans lequel de millions de jeunes africaines et africains refusent, comme le président français, de procréer en épousant les femmes ménopausées,  ou deviennent tous des homosexuel(le)s, laissant ainsi les projets de développement de leur continent aux bêtes sauvages quand ils auront tous quitté cette terre d’exploitation, de misères et d’humiliations perpétrées par la France. A défaut de stériliser, même à leur insu à travers des vaccins, les jeunes africaines et les jeunes africains en âge de procréer.
Le comble de la condescendance est atteint quand Emmanuel Macron tente malhabilement de rendre les femmes africaines responsables de notre sous-développement. Ces propos me rappellent ceux d’un certain « ministre camerounais des mensonges » qui racontait à une époque que les Bamiléké avaient brûlé leurs propres effets pour en tenir le RDPC responsable !
Fort heureusement, il existe des Français, et ils sont nombreux, qui voudraient que la France ait un peu plus d’amis et partage un peu mieux ses intérêts. L’une d’entre eux, la politologue Françoise Verges – que Macron ferait bien de recruter comme Conseillère, qui a publié un ouvrage chez Albin Michel en 2017, sous le titre : Le ventre des femmes », dans lequel elle écrit:
« On rend les femmes du tiers-monde responsables du sous-développement. En réalité, on inverse la causalité : la plupart des études prouvent aujourd’hui que c’est le sous-développement qui entraîne la surpopulation […] La théorie de la surpopulation évite aussi de questionner le rôle du colonialisme et de l’impérialisme dans la pauvreté. Et ces discours visent, bien sûr, avant tout les femmes. »
Laissez-moi emprunter ici la réaction d’un internaute qui n’a pas voulu avaler la pilule très amère de Macron : « Quel problème poserait le fait d’avoir de nombreux enfants si chacun avait les moyens d’assumer leur éducation, et d’en faire une postérité heureuse. Après tout, le Créateur n’a-t-il pas ordonné que l’humanité croisse, se multiplie et domine la terre ? Même à 7 milliards d’individus (qui meurent d’ailleurs plus vite qu’ils ne naissent) que représente l’humanité actuelle par rapport à l’immensité des richesses que l’univers met à sa disposition ? ».
Si pour se développer il faut nécessairement moins d’enfants, alors pour qui et pour quoi se développe-t-on? Pour le développement ? Ce questionnement est un non-sens si comme Emmanuel Macron qui a fait ses classes chez les Rothschild, on se place du côté des riches qui représentent 20% de la population mondiale et confisquent 80% des richesses de la terre.
Je ne sais pas ce qu’il en est ailleurs, mais le problème démographique en Afrique est une conséquence du sous-développement et non pas sa cause. Et le sous-développement de l’Afrique est la conséquence, à la fois des 400 ans de servitude non consentie déjà évoquée, et du pillage des ressources du continent que les multinationales occidentales poursuivent frénétiquement, avec les complicités diplomatiques, et parfois les subventions (cas de la PHP au Cameroun) des gouvernements de leurs pays.
Ce qui est civilisationnel en réalité, c’est le fait qu’une poignée d’égoïstes, dont Emmanuel Macron est naturellement un adepte assidu, s’efforce toujours plus, à travers le système financier international, et la mondialisation du capitalisme sauvage, de construire un monde dans lequel ils sont un îlot de bonheur infini, inique et cynique, au milieu d’un océan d’individus asservis à ses intérêts, et n’ayant droit qu’à une pitance baptisée « aide au développement », pour maintenir sa force de corvée.
Que l’on essaie ensuite de culpabiliser les victimes de cette civilisation de l’égoïsme et de la déshumanisation ne change rien à cette insolente vérité. Ainsi la victime est-elle devenue son propre bourreau. Et d’un tour de passe-passe digne d’un prestidigiteur amateur, Emmanuel Macron aura réussi à soulager sa conscience et celle de la Francé négrière, colonialiste et néocolonialiste..

Jean Baptiste Sipa

Source; Germinal n°109, du 8 août 2017.