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Cameroun, 2017-2018: Zone de fortes turbulences; Tout est prêt pour que tout explose - Prémonition: Aux abris

Cameroun, 2017-2018: Zone de fortes turbulences; Tout est prêt pour que tout explose - Prémonition: Aux abris

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Index de l'article
Cameroun, 2017-2018: Zone de fortes turbulences; Tout est prêt pour que tout explose
Vers une crise sociale majeure comme en février 2008
Prémonition: Aux abris
Jeu politique pipé: source d'une déflagration sociale
Extrême-Nord: Une poudrière
La bombe jeune en passe d'être dégoupillée!
L'Est colère!
Le droi à l'Education n'est pas suppérieur aux autres droits fondamentaux
Les injustices sociales: sources d'explosion sociale
Victoires des Lions indomptables: une hirondelle ne fait pas le printemps
Toutes les pages

Prémonition: Aux abris
Le Cameroun est-il un pays sûr ? La question peut paraître dérangeante pour les habitués de la langue de bois et du camouflage qui, en dépit de secousses récurrentes, projettent souvent d'ici l'image d'un pays plutôt paisible, stable, voire idyllique. On connaît la ritournelle. Mais la réalité est bien plus agitée, selon le poste d'observation et d'analyse.
Notre travail participe de cette démarche : il vise à mettre en évidence les différentes dimensions de l'insécurité qui, de façon pernicieuse et même en s'exerçant parfois en dehors de toute violence physique, pèsent sur le climat social, politique et économique du Cameroun.
Pas besoin de télescope d'astronaute pour constater les clichés désastreux d'un pays miné par toutes sortes d'incertitudes, de précarités, de violences diffuses qui génèrent autant de tensions que de formes d'insécurité, les unes aussi potentiellement explosives que les autres.
Foin de catastrophisme ! Certes, le Cameroun n'est pas la Somalie. Ce n'est non plus le Havre de paix qu'on présente souvent dans les discours ringards, presque immuables et toujours empreints de démagogie. D'où la présente somme, qui se veut un panorama - du reste non exhaustif - des différentes formes d'insécurité qui agitent le quotidien de la vie sociale, politique et économique du Cameroun.
Il ne s'agit pas, à proprement parler, d'une analyse Systématique de l'ensemble des formes d'insécurité, mais [il est question] de démonter la rhétorique politicienne de l'illusion sécuritaire, et, surtout, d'évaluer les demandes de sécurité au-delà de toute simplification.
Le constat est que les problèmes d'insécurité se complexifient au Cameroun au fil des ans. Si l'on peut, a priori, expliquer la recrudes¬cence d'activités criminelles de grande envergu¬re telles que le grand banditisme ou encore les violences urbaines, par l'accroissement de la population et la paupérisation des masses, il faut également noter l'apparition de nouvelles formes d'insécurité dans divers domaines : risques constitutionnels, prises d'otages, attaques [terroristes orchestrées par Boko Haram], incursions transfrontalières de bandes armées...
Des menaces récurrentes qui sont autant de lézardes dans le bouclier défensif et sécuritaire du Cameroun, dont on vante à foison la paix et la stabilité. Cherchez l’erreur !
Roger A. Taakam
Sources : Les Cahiers de Mutations, n°064, p.2.