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Crise anglophone et échecs des mouvements sociaux protestataires: A qui la faute? - Crise anglophone ou 31 ans d'échec de la politique d'intégration nationale

Crise anglophone et échecs des mouvements sociaux protestataires: A qui la faute? - Crise anglophone ou 31 ans d'échec de la politique d'intégration nationale

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Index de l'article
Crise anglophone et échecs des mouvements sociaux protestataires: A qui la faute?
La République en haillons !
Crise anglophone ou 31 ans d'échec de la politique d'intégration nationale
Des erreurs stratégiques qui plombent la Lutte pour le changement!
Les voies de sortie démocratiques
Du pareil au même
Joshua Osih: Une entourloupe périphérique inefficace
La faute à certains médias
Mathias Eric Owona Nguini: Construire des mouvements sociaux d'envergure nécessite une expertise
Crise anglophone et stratégie de diabolisation
Toutes les pages

Crise anglophone ou 31 ans d'échec de la politique d'intégration nationale
Sur tous les plans de la vie sociopolitique et économique du Cameroun, l’échec de Paul Biya est patent. Cela aurait été un miracle si la politique d’intégration nationale prétendument menée depuis son accession à la mangeoire suprême, stade suprême de l’unité nationale, échappait à ce cycle macabre. La crise anglophone qui captive l’attention du peuple camerounais depuis novembre 2016, est révélatrice de cet autre désastre innommable. Pourtant Paul Biya, dans son ouvrage Pour le Libéralisme communautaire déclarait en bombant le torse :
« Certes l’unité nationale a fait des progrès indéniables dans notre pays sur la base de certains éléments positifs comme la communauté de race, de territoire, de souvenirs historiques, le bilinguisme... Mais cette unité reste encore bien fragile ; aussi est-il temps de travailler à la faire passer du stade de la simple union nationale à celui d’une véritable intégration nationale, de la simple coexistence actuelle des ethnies à leur transfiguration en une ethnie nouvelle aux dimensions de notre pays, de marcher résolument vers les cimes de la solidarité de notre peuple, vers l’apothéose de la nation.
Je considère de la première urgence de mettre en œuvre une politique de réalisation accélérée de cette nouvelle communauté qui, seule, peut faire face avec sérénité à tous les périls tant internes qu’externes auxquels notre pays pourrait être confronté. Il faut alors créer en chaque Camerounais les conditions d’une conscience nationale si profonde que l’attachement primaire et instinctif aux valeurs et intérêts tribaux et régionalistes ne puisse plus la perturber. La difficulté de la tâche est certaine puisque notre pays, plus qu’aucun autre en Afrique, se révèle être une terre de la multiplicité et de la diversité socio-historique, le lieu de rendez-vous d’une variété insoupçonnable de forces centrifuges et antagonistes, d’une infinité de communautés sectaires, voire hostiles, campant face à face en une sorte de veillée d’armes permanente où l’évidence des particularismes ethnico-géographiques est par trop frappante : les quartiers de nos villes revêtent parfois des spécificités ethniques manifestes qui rappellent, en une concentration spatiale particulièrement explosive, les contradictions humaines de notre société. Au plan linguistique, le Cameroun présente l’image d’une véritable tour de Babel »
31 ans après, c’est le retour à la case de départ.
Ikemefuna Oliseh