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Le naufrage du Cameroun, C'est eux! - L'Enam, l'Ecole ou le Moule des fossoyeurs

Le naufrage du Cameroun, C'est eux! - L'Enam, l'Ecole ou le Moule des fossoyeurs

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Index de l'article
Le naufrage du Cameroun, C'est eux!
Le crépuscule des idoles, naufrageurs du Cameroun
Paul Biya, centre de l'inertie et responsable du naufrage du Cameroun
Fru Ndi, complice et allié objectif de Paul Biya
Les révélations d'Asonganyi
Bello Bouba Maïgari: Le grand retors de la Cène
L'Enam, l'Ecole ou le Moule des fossoyeurs
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L'Enam, l'Ecole ou le Moule des fossoyeurs
L’ENAM née en 1964 des cendres de l’Ecole Camerounaise d’Administration (ECA.), n’est certes pas la seule grande école qui pourvoit le Cameroun en fonctionnaires mais elle est avec l’EMIA et la filière diplomatie de l’IRIC., une école de souveraineté où se recrute l’essentiel de l’élite dirigeante. Elle a de ce fait, une lourde responsabilité dans la façon dont le Cameroun est dirigé. Certes les fonctionnaires issus de L’ENAM ne sont pas tous mauvais. Beaucoup font un travail honnête et respectable. Mais ceux qui parmi eux et pas toujours des meilleurs, ont été appelés par la force discrétionnaire du décret sont pour l’essentiel exécrables puisqu’on voit où ils ont aujourd’hui conduit le pays. Qui d’entre les administrés depuis les leaders d’opinion jusqu’au plus humble des Camerounais n’a eu un jour à souffrir de l’arbitraire et des abus d’un sous-préfet, préfet et autre gouverneur ? Qui d’entre les justiciables n’a jamais été victime de jugements iniques de magistrats aux ordres ? Et que dire de l’insolence des inspecteurs de douanes, du trésor et des impôts dont la fortune en milliards de F.CFA dévalués, accumulée au sortir de l’école, nargue la misère des normaliens et autres médecins sur le départ de la retraite ?
Le recrutement clientéliste à l’entrée n’est pas exclusif de l’ENAM mais il est notoire que dans cette école de souveraineté, la sélection obéit davantage à une logique de reproduction sociale et de conservation des positions de pouvoir. On peut comprendre qu’un fils de magistrat, d’administrateur civil, d’inspecteur des régies financières ait plus de chances d’accéder à l’ENAM parce qu’il aura bénéficié d’un meilleur encadrement. Ce qu’on ne s’explique pas en revanche, c’est que ce soit tout le temps les mêmes patronymes sur lesquels ne changent que les prénoms, qui sont admis. Que peut-on dès lors attendre d’individus malhonnêtement recrutés sinon qu’ils soient plus tard malhonnêtes lorsqu’ils auront accédé aux affaires ?
Aujourd’hui, les scandales de tricherie qui éclaboussent cette école, rendus publics par la presse, éclairent d’un jour nouveau le profil, peut-être de la formation mais davantage des formés dont on peut se demander ce qu’ils valent au regard des actes qu’ils posent sur le terrain ?
La structure interne de l’ENAM constituée de filières qui sous d’autres cieux, sont des écoles à part entière, est responsable des réseaux et connivences que vont déployer les énamarques une fois sur le terrain, du fait de leur appartenance à une même promotion. Comment peut-il en être autrement, quand dans une localité, le Préfet, le Sous-préfet, le Gouverneur, le Président du tribunal, le Procureur de la République, le Trésorier payeur général, etc., sont des promotionnaires ? Qu’on voit où les réseaux ont conduit La République aujourd’hui.
Il n’est donc pas exagéré de dire, au regard de ces observations à peine esquissées, que l’ENAM est solidaire de la dérive et finalement de la faillite du Cameroun don un jour devant l’histoire et la postérité, elle devra en rendre compte.
Tissibe Djomond