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Ces sous-préfets français qui gouvernent en Afrique - Page 5

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Index de l'article
Ces sous-préfets français qui gouvernent en Afrique
L’Élysée, blanc Palais noire Cellule
PS : quelle rupture avec Sarkozy l'Africain ?
Quand Elf hisse Paul Biya au pinacle
Gabon : au nom du père et du fils
Alassane Dramane Ouattara : installé à coups de canon
Comment la France soutient une dictature sortie des urnes
La France donne un coup de main aux Cobras
La France donne un coup de main aux Cobras
Toutes les pages
Gabon : au nom du père et du fils
Avec le soutien de la France, Ali Bongo a été installé sur un fauteuil présidentiel occupé par son père pendant…42 ans.
La formule adéquate a été trouvée par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique . Dans son édition du 19 septembre 2009, ce journal, parlant du Gabon, écrit : « présidentielle, une affaire française ». On y apprend que la France qui déclare ouvertement ne pas avoir de candidat lors de l’élection du 30 août soutenait, en coulisse, Ali Ben Bongo. Comment pouvait-il en être autrement ? Bongo père n’avait-il pas rendu assez de services à la France-au détriment de son peuple-pour que le pays de l’« Egalité-Liberté-Fraternité » ne lui retourne pas l’ascenseur même à titre posthume ?
Les faits le confirment. Robert Bourgi, l’un des conseillers officieux de Nicolas Sarkozy  sur les questions africaines l’a vu en ces termes : « Au Gabon, la France n’a pas de candidat, mais le candidat de Robert Bourgi, c’est Ali Bongo. Or je suis un ami très écouté de Nicolas Sarkozy. De façon subliminale, l’électeur le comprendra », ces propos relayés le 30 août, jour de l’élection par le quotidien français Le Monde avait l’avantage de la précision. Le résultat, on le connait : le candidat de la France a été élu. Du moins, malgré les irrégularités observées lors du scrutin, malgré les contestations  de l’opposition qui criait au hold-up électoral, Ali Ben Bongo a été déclaré élu avec 41,73 % des voix, contre25,64 % pour  Pierre Mamboundou  et 25,33 % pour André Mba Obame. Faute de moyens et de soutien à l’international, ces derniers ont dû se conformer à la « victoire » de leur adversaire qui avait pour seul mérite, le fait d’être fils d’ « un grand ami de la France ».
Mais, la mascarade n’a pas résisté à la lumière des fins limiers, décidés à savoir comment un néophyte en politique comme Ali Bongo a pu battre les caciques tels que Pierre Mamboundou et André Mba Obame. La première once de cette lumière vient de Patrick Benquet. Après la disparition du Doyen des chefs d’États françafricains d’Afrique centrale Omar Bongo Ondimba, Benquet a enquêté pendant douze mois sur les réseaux occultes de la France en Afrique. Il découvre que Bongo père a, pendant des décennies, financer les hommes politiques français à coups de billets de francs CFA ou de baril de pétrole, comme le Gabon sait en être riche. En retour, ses « partenaires », français lui garantissait une éternité au pouvoir. Éternité puisqu’il avait eu l’assurance de pouvoir placer un autre Bongo sur son fauteuil présidentiel. Aussi aura-t-il le soutien de la « mère patrie », toujours.
Comme première preuve de cette assurance, Ali Bongo, dans ses différents tests de présidentiable est reçu à l’Élysée par Nicolas Sarkozy au mois de juin 2008. En mai 2009, lors de son hospitalisation à Neuilly-sur-Seine, il reçoit la visite du secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant, un intime du président français. Pour couronner, le 24 février 2010, Nicolas Sarkozy  décore Ali Bongo comme Grand Officier de la Légion d’honneur. La France n’abandonne jamais ses « soldats ». C’est dans cette logique qu’elle a soutenu son « Grand officier » dans la bataille pour la conquête de la présidence gabonaise. Au mépris de la volonté populaire qui voulait tourner la page de 42 ans de pouvoir néocolonial. C’est à se demander où se trouve la Rupture promise par le président Nicolas Sarkozy au moment où il sollicitait les suffrages de ses compatriotes.
Kompa Mahamat


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