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Economie Comment les multinationales spolient les petits paysans - Page 3

Comment les multinationales spolient les petits paysans - Page 3

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Comment les multinationales spolient les petits paysans
Des Contrats iniques
Des paysans bientôt sans terre
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Des paysans bientôt sans terre
Les espaces agricoles des zones riveraines sont en constante régression
Les statistiques de la Fao révèlent qu’en Afrique subsaharienne, la taille moyenne des exploitations se situe entre trois et cinq hectares, avec un taux de croissance de 2,6% entre  1996 et 2005, contre 0,9% pour les pays développés. Ces chiffres suggèrent que la terre fait la richesse du pays. C’est grâce à elle que des milliers de ruraux nourrissent des millions de citadins.
Cependant, on note depuis 2008, l’accélération du phénomène d’accaparement des terres agricoles dans plusieurs d’Afrique et du monde. Au Cameroun, selon des données documentées par la coalition d’organisations de la société civile, ce sont près de 358 000 hectares de terre que se sont appropriées des entreprises transnationales. Une acquisition qui se situe entre la privatisation à travers de nouvelles acquisitions et la concentration par l’extension des domaines mis à disposition des accapareurs.  Conséquence, les terres agricoles des zones riveraines de la Safacam, de la Socapalm, de la Sosucam, de la Php et de la Cdc sont en constante régression.
Car, dans leur processus d’expansion, ces sociétés agroindustrielles détruisent systématiquement les champs vivriers sur leur passage au profit des plantations de palmiers à huile, de bananes et d’hévéa, dont les productions sont majoritairement exportées. D’où les conflits multiformes qui se développent au sein des communautés. A l’instar de la confrontation entre autochtones  à Penja où certains réclament la rétrocession totale des terres occupées et d’autres militent plutôt pour l’augmentation de la redevance foncière.
De toutes les façons, selon la Colat, l’acquisition des vastes étendues de terres par les investisseurs a une influence négative sur la main d’œuvre disponible pour l’agriculture familiale. Du fait, de la réduction des espaces cultivables.
I.O.