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Paludisme : tout le Cameroun bientôt sous moustiquaires

Paludisme : tout le Cameroun bientôt sous moustiquaires

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La particularité de cette opération est que la distribution des Milda se fera en couverture universelle, c’est-à-dire que ne seront plus les seuls concernés, les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, mais tout le monde aura la possibilité au sein d’un ménage de dormir sous une moustiquaire imprégnée, dans l’espoir que dans 4 ans, l’on ne parlera du paludisme au Cameroun qu’au passé comme c’est le cas dans certains pays, notamment de l’Afrique australe.
C’est pour faire de cette campagne financée à hauteur de 74 milliards de nos francs par le Fonds mondial de l’Oms et des partenaires privés, un franc succès, que le gouvernement camerounais s’est impliqué au plus haut niveau. Que ce soit le président de la République représenté par son premier ministre lors du lancement officiel le 20 août dernier, ou le ministre de la santé, André Mama Fouda qui est constamment sur le terrain pour s’assurer que les opérations se déroulent comme prévu, le gouvernement montre qu’il ne lésine pas sur les moyens. L’on se souvient d’ailleurs que dans cette perspective, Paul Biya avait supprimé, le 31 décembre 2010, les frais de traitement du paludisme simple pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.
A ce jour, tout le dispositif a déjà été mis en place pour le démarrage de l’opération de distribution proprement dite. Les ménages seront recensés sur l’ensemble du territoire national par les 33 480 organisations à base communautaires. Il s’agira de remettre à chaque ménage recensé, un ticket qui précisera le nombre de moustiquaires à retirer, le lieu et la date du retrait et les noms de ceux qui sont autorisés à les retirer pour le ménage.
Il est bon de savoir que toutes les moustiquaires sont arrivées et entreposées en lieux sûrs dans les régions. Ces milda ont une durée de 3 ans et peuvent être lavées 20 fois à l’eau et au savon ordinaire ne contenant pas du détergent sans perdre de leur efficacité. Autre chose, les milda ne sont pas toxique comme pourrait le penser une certaine opinion et par conséquent ne sauraient gardées dans les valises ou utilisées à d’autres fins comme en faire des filets de pêche.
Rappelons pour finir  que le paludisme représente  44 % des cas de maladies chez la femme, 48 % des motifs d’hospitalisation, 40% des dépenses des ménages sur la santé, etc., une véritable question de santé publique qui nécessite l’adhésion de tous afin qu’au moins 80 % des 20 millions de Camerounais dorment sous moustiquaires.
Simon Patrice Djomo

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