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Pourquoi Paul Biya est une pire catastrophe pour le Cameroun - Page 2

Pourquoi Paul Biya est une pire catastrophe pour le Cameroun - Page 2

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Index de l'article
Pourquoi Paul Biya est une pire catastrophe pour le Cameroun
Paul Biya, responsable de la catastrophe
Tripartite: embryon d'une descente aux enfers
Au nom de l'opacité: les commissions d'enquêtes alimentaires
Un patriotisme de mauvais aloi
Des sorciers pour un bal masqué
Un destin si funeste
«30 ans au pouvoir, c'est assez »
Une gestion des finances publiques très floue
Toutes les pages
Paul Biya, responsable de la catastrophe
Ils ont cru détruire l’ouvrage de Fanny Pigeaud. Ils ont réussi à booster les ventes de ce chef d’oeuvre qui nous renvoie notre image.
Fanny Pigeaud, journaliste, ex-correspondante au Cameroun de l’Agence France-Presse et du quotidien Libération, vient de commettre aux éditions Karthala un ouvrage, Au Cameroun de Paul Biya qui fait des vagues dans le landernau politique camerounais.  Tous les moyens sont bons pour réduire la portée et l’impact de cet ouvrage qui, malgré quelques imprécisions et imperfections mineures, demeure un chef d’œuvre qui, non seulement arrive, au moment opportun - quand le temps semblait avoir passé sur les mémoires - mais renvoie à la face des truands, des prédateurs et du monarque de la République, à la manière d’un miroir,  la face hideuse de la gouvernance politique au Cameroun. Comment donc s’étonner de la sortie d’un certain Franck Robert Herviaux - pseudonyme d'un valareux Camerounais, enseignant/journaliste/écrivain, qui prête souvent ses services au Cabinet si vil de la présidence de la République du Cameroun moyennant espèces sonnantes et trébuchantes -  qui affirme dans les colonnes de certains journaux (Repères et La Nouvelle) avoir « été l’un des premiers journalistes français contactés par les véritables auteurs, les marionnettistes et les vrais initiateurs de ce projet éditorial intitulé, aujourd’hui, Au Cameroun de Paul Biya et qui aurait refusé parce que, dit-il , « les tireurs de ficelles qui ne sont autres que les compatriotes du président camerounais, ses opposants ou ses délateurs à coup sûr, eurent souhaité que ce fût un étranger, et de surcroit un français qui en endossa la paternité de cette publication. »
Il faut être un niais pour croire aux fariboles du fameux Herviaux. Avant lui d’autres journalistes camerounais avaient été invités pour effectuer la sale de besogne de démolition de l’ouvrage de Fanny Pigeaud. Les partisans de Paul Biya qui veulent « détruire » Au Cameroun de Paul Biya, contribuent efficacement et inconsciemment à faire sa publicité et à booster les ventes. Ils contribuent ainsi à accréditer la thèse selon laquelle (presque) tout ce que Fanny Pigeaud a écrit est vrai, même s’il est vrai que l'on peut interroger la démarche méthodologique adoptée par Fanny Pigeaud, l'organisation du contenu de son travail, son partie pris manifeste, des imprécisions et imperfections qui prêtent le flanc à la critique. C’est d’ailleurs pour la majorité des Camerounais une sorte d’évidence : Paul Biya a détruit le Cameroun. Les Camerounais attendent les marches et les émotions de soutien que Marie Claire Nnana, directrice générale de la Société d’édition et de presse du Cameroun (Sopecam) publiera le 09 octobre 2011 dans le tome 6 de L’Appel d’un peuple famélique, qui meurt de choléra et qui est vêtu de guenilles. Fanny Pigeaud a réussi son coup à quelques encablures de l’élection présidentielle, celui d’avoir réussi à braquer tous les projecteurs de l’actualité politique sur son ouvrage qui s’achète désormais comme de petits pains à la librairie des Peuples noirs, sise au quartier Tsinga à Yaoundé. Elle qui affirme à juste titre que la synthèse des « années Biya» qu’elle a faite « devrait aider les jeunes camerounais à mieux connaître et à comprendre le cheminement de leur pays, dont la mémoire historique, même récente, est très peu entretenue, et ce alors qu’une époque est sur le point de s’achever. En effet, même si Biya, âgé de 78 ans en 2011, semble vouloir – il ne l’a pas encore officiellement dit – se présenter à l’élection présidentielle prévue en octobre 2011 et ainsi prolonger son long séjour à la tête de l’État, il n’est pas éternel : chaque jour rapproche le Cameroun du moment où le pouvoir changera de mains et où les Camerounais devront, s’ils veulent donner un avenir à leurs enfants, faire le bilan des décennies passées. »
Faut-il le souligner, cette synthèse des « années Biya » faite par Fanny Pigeaud permet aux Camerounais de savoir qui est responsable de la situation catastrophique dans laquelle le Cameroun se trouve aujourd’hui. Indiscutablement, le responsable de cette tragédie camerounaise est Paul Biya, lui qui, selon les dispositions de la loi constitutionnelle du 18 janvier 1996, définit la politique de la Nation dont le gouvernement est chargé de la mise en œuvre  (Art.11-1) ; nomme le premier ministre et, sur proposition de celui-ci, les autres membres du gouvernement (article 10-1) ; fixe leurs attributions et met fin à leurs fonctions ; nomme aux emplois civils et militaires de l’État (art.8-10).

Dératisation

Charles Atéba Eyené ne dit pas autre chose quand il scrute le repaire des « bandits » qu’est le Rassemblement démocratique du peuple camerounais quand il affirme que « les truands » ont infesté le parti de Paul Biya et appelle à la dératisation. Pour l’auteur de l’opuscule intitulé Le congrès ordinaire du Rdpc de 2011 et ses enjeux pour la survie ou le déclin du parti, « Après avoir déréglé le parti en voulant maladroitement tenir le rôle d’avant-centre, plutôt que celui de l’arbitre, les truands du Rdpc vont certainement l’amener à atteindre précocement son rôle d’incompétence. Déjà, le parti a pris un sérieux coup dans les batailles orchestrées par ces camarades plus qu’encombrants. Barrer la route aux truands, devrait être le premier combat véritable du Secrétaire général et de son équipe au cours de ce congrès. Il ne faudrait absolument pas qu’on entende dire que quelqu’un est entré au Bureau politique ou au Comité central parce qu’il a fait parler sa poche, du fait de ses origines ou du fait du socle familial, le militantisme n’étant pas héréditaire ». Même si l’auteur des Paradoxes du pays organisateur n’attribue pas les  responsabilités à ses idoles que sont Paul Biya et Réné Sadi à qui il a dédicacé son récent opuscule, il reste qu’en dernière analyse, les maux qu’il stigmatise et qui minent ce parti administratif sont la conséquence logique d’une confiscation et d’une gestion calamiteuse du Rdpc par Paul Biya et sa clique. La dératisation du Rdpc, par ricochet du Cameroun,  dont parle Atéba Eyéné passe impérativement par le départ organisé, en ordre ou forcé de la tête de cette formation politique, de l’État du Cameroun du monarque présidentiel et de ses thuriféraires hypocrites. Leurs noms sont écrits, noir sur blanc, dans les 5 volumes de L’Appel du peuple publiés par les éditions Sopecam, documents d’une portée historique inestimable, car, ils permettront aux futurs dirigeants du Cameroun de connaitre les noms des personnes et personnalités, partisans du statu quo, qui se sont vivement opposées au changement et à l’avènement d’un état de droit démocratique au Cameroun.
Jean-Bosco Talla


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