Sortir de la grande illusion électroale
Voici pourquoi il n’y aura pas d’élection libre, transparente, équitable et juste au Cameroun en 2011 à moins que…
A la question « Peut-on organiser une élection crédible, c’est-à-dire libre, transparente, équitable et juste au Cameroun ? », l’on peut opter pour répondre à plusieurs types d’approches. La plus répandue est celle des juristes qui rentrent dans le corps des instruments de droit élaborés en vue de gérer les processus électoraux pour les analyser et voir s’ils se prêtent au jeu d’une élection démocratique. Je ne doute pas qu’un tel examen, conduit avec rigueur, ne permette d’apporter une réponse fiable à une telle question. Mais attention : le foisonnement des détails peut entraîner la confusion et déboucher sur des ambiguïtés insurmontables. Le fonctionnement des sociétés obéit en fait à des lois strictes, qui s’appliquent avec la même rigueur que les lois qui régissent la causalité naturelle. « L’extérieur des choses est important pour moi, disait le peintre Otto Dix, car en exprimant la forme extérieure on saisit aussi l’intérieur… Je ne veux voir que l’extérieur, l’intérieur en découle de lui-même ». Telle cause produit donc forcément tel effet, si bien que lorsque l’on a identifié de façon certaine une cause ou un faisceau de causes cohérentes, s’attendre à un effet non correspondant même sur la foi d’indices évidents trahit une volonté de se bercer d’illusions, sans doute pour ne pas avoir à affronter, faute de « couilles », une réalité dure et désagréable. On peut dire la même chose autrement : la nature fonctionne sur un principe de cohérence interne et externe, qui fait que le macrocosme reflète toujours le microcosme, la cohérence externe renvoyant à la cohérence interne. lire la suite