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Comment peut-on demeurer Yves Michel Fotso au Cameroun des feymen ? - Page 9

Comment peut-on demeurer Yves Michel Fotso au Cameroun des feymen ? - Page 9

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Index de l'article
Comment peut-on demeurer Yves Michel Fotso au Cameroun des feymen ?
Une affaire de droit
Le rouleau compresseur aux trousses d’Yves Michel Fotso
Un malheur ne vient jamais seul
Un témoin gênant
Enjeux sous-jacents
Indignation, colère et prudence
Réaction du Tchad
Désir de transparence
Combien pèse le groupe Fotso ?
Le Groupe Fotso quittera-t-il le Cameroun ?
Qui manipule le Fonds Monétaire International?
Lettre au Premier ministre
Toutes les pages
Désir de transparence
Cet homme d’affaires est certes dans la tourmente aujourd’hui à cause de ses démêlées avec la justice, mais l’histoire retiendra qu’il a manifesté sa volonté à jouer de la transparence dans les affaires Albatros et Camair.
Dans la longue interview qu’il avait accordée aux chaînes de télévision Canal 2 international, Stv et Equinox, le 24 septembre 2008,  Yves Michel Fotso, ex Adg de la Camair, sans doute animé par la volonté de manifester sa sincérité et son innocence  face aux accusations qui étaient portées contre lui dans les affaires Albatros et Camair, avait mis quiconque au défi d’aller vérifier dans ses comptes pour voir si ses avoirs ont des origines  douteuses et obscures. Il s’était d’ailleurs dit prêt à donner quitus à n’importe quel service de renseignement pour contrôler la traçabilité de son argent. Le caractère solennel de cette déclaration était à tout le moins, la preuve qu’il ne se reprochait de rien.
Fils du milliardaire de Bandjoun, Victor Fotso, Yves Michel, nommé à la tête de cette compagnie le 20 juin 2002 et dessaisi des ses fonction le 3 novembre 2003, n’avait jamais, en quinze mois d’exercice, touché son salaire d’administrateur directeur général de la Camair, ni habité la maison de fonction louée à deux millions de nos francs. Pourquoi avait-il eu cette attitude de méfiance pour des privilèges qui auraient fait rêver certains ? Pressentait-il un danger pointer à l’horizon ? Peut-être aussi voulait-il se donner le temps de tirer au clair la comptabilité avant de penser à lui. Quoi qu’il en soit, il est aujourd’hui clair que cet homme d’affaires, en décidant de ne pas toucher un franc des caisses de l’Etat a voulu sans doute montrer non seulement son patriotisme, mais aussi sa parfaite maîtrise d’un système dont les privilèges dans une apparente opacité constituent des pièges pour demain.

Article 66
L’attitude de M. Fotso tranche net avec les habitudes qui ont cours sous le Renouveau, à savoir le manque de transparence dans la gestion, le pillage des caisses de l’Etat par toutes sortes de moyens (missions fictives, salaires colossaux, grosses cylindrées, etc.). Or le défi qui a été lancé par Yves Michel Fotso était en quelque sorte la mise en pratique de l’article 66 de la constitution du 18 juin 1996 et de son décret d’application. Cet important article qui aurait pu permettre de mener une véritable lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics, mais n’a, malheureusement, jamais été respecté par ceux qui s’acharnent aujourd’hui contre l’ex Adg de la Camair, dispose que : « Le Président de la République, le Premier ministre, les membres du Gouvernement et assimilés, le président et les membres du bureau de l’Assemblée nationale, le président et les membres du bureau du sénat, les députés, les Sénateurs, tout détenteur d’un mandat électif, les secrétaires généraux des ministères et assimilés, les directeurs des administrations centrales, les directeurs généraux des entreprises publiques et parapubliques, les magistrats, les personnels des administrations chargées de l’assiette, du recouvrement et du maniement des recettes publiques, tout gestionnaire de crédits et des biens publiques, doivent faire une déclaration de leurs biens et avoirs au début et à la fin de leur mandat ou de leur fonction ».
Depuis l’entrée en vigueur de cette constitution, qui de ces personnalités citée dans cet article a déjà déclaré ses biens ? se reprochent-ils quelque chose dans leur gestion ? Dans cette cette affaire d’Yves Michel Fotso, les uns et les autres devraient pouvoir montrer patte blanche en déclarant leurs biens comme le prévoit la constitution.    
Jean Paul Sipadjo