Entre 1982 et 2010, les États Unis ont connu cinq présidents de la République, la France en a vu trois se succéder à sa tête, tandis que le Cameroun en est encore à un seul. Cet échantillon montre à suffisance avec quel intérêt la question du temps mis au pouvoir par certains chefs d’État, doit être abordée. En effet, la longévité de certains hommes d’État à la tête de leur pays interpelle d’autant plus nos intelligences aujourd’hui que nous sommes rentrés en plein dans le "village planétaire" annoncé par le communicologue canadien Mc Luhan, il y a quelques décennies. De nos jours, il n’est plus possible de vivre en autarcie, et du coup, tout ce qui se passe chez le voisin s’impose à vous et vice versa. L’on ne peut ainsi rester indifférent aux mutations politiques qui s’opèrent partout dans le monde. Que ce soit en Afrique ou ailleurs dans le monde, les présidences à vie sont en train de disparaître au profit de la limitation des mandats. Cependant, il y a encore des poches de résistance à ces changements. En Afrique par exemple, l’on connait des États qui ont la prétention d’être démocratiques, mais qui en réalité, fonctionnent comme des monarchies. Dans ces États, à l’instar de l’Angola, de la Guinée Équatoriale, de l’Égypte ou du Cameroun, la longévité des chefs bat des records difficilement égalables par les monarchies établies comme le Maroc, le Lesotho ou le Swaziland.
L’intérêt porté sur ce sujet tel qu’il apparaît dans le tableau qui présente la longévité des chefs d’État au pouvoir (cf. page 7), tient moins à la simple durée aux affaires pour questionner non seulement l’impact, mais aussi le sens de cette tendance à vouloir s’éterniser au pouvoir dans les républiques en Afrique, par des voies politiquement incorrectes. Autrement dit, si cette longévité était synonyme de développement pour ces pays, cette problématique se serait formulée différemment.
Par ailleurs, faut-il croire que la personnalisation et perpétuation du pouvoir par et pour un individu est une expression inconsciente d’un désir collectif historiquement refoulé de la monarchisation de la vie sociopolitique ? Dans tous les cas, notre souci dans ce dossier est davantage de susciter le débat.
Records de longévité au pouvoir dans le monde
Ils sont nombreux parmi les présidents qui ont passé plus de 25 ans au pouvoir et ont plus de 70 ans d’âge. Mais, ils ne songent pas à la retraite
"Plus ça dure, mieux c’est bon". Ainsi en est-il du vin comme du pouvoir politique. Tous les deux rendent fou. En dehors des monarchies où le mode d’alternance au trône, c’est la mort. Il y a des républiques où des hommes arrivent au pouvoir avec l’intention de se retirer quelque temps après, missions accomplies ou pas, objectifs atteints ou non. Seulement, entre la volonté et la réalité, le fossé est grand. Car, sans que personne ne comprenne le comment du pourquoi, ils ne veulent pas ou plutôt ne veulent plus lâcher prise.
En 1998, par exemple, le général Robert Gueï qui était arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’État, au moment où la problématique de "l’ivoirité" était en train de déchirer son pays, la Côte d’Ivoire, avait déclaré à qui voulait l’entendre : « je suis venu balayer la maison Côte d’Ivoire et me retirer… ». Mais, comme le pouvoir enivre certains, celui qui aurait pu rentrer dans l’histoire de la Côte d’Ivoire comme un héros, a plutôt tenté de s’arcbouter au pouvoir après avoir organisé en 2000, une élection présidentielle qu’il était en train de perdre. N’eut été la pression de la rue, et surtout celle des militants et partisans du Front populaire ivoirien de Laurent Koudou Gbagbo, l’actuel chef de l’État, il aurait volé la volonté du peuple ivoirien. Et la suite, on la connait…
Des monarques dans la république
En Afrique, comme ailleurs dans le monde, certains chefs d’État s’accrochent au pouvoir contre vents et marées et les moyens utilisés par ces analphabètes politiques sont divers. Alors que certains se maintiennent au pouvoir parce qu’ils truquent les élections en leurs faveurs, d’autres modifient allégrement et sans honte, la constitution pour pouvoir se représenter aux élections. Certains parmi ceux-là, idéologiquement dépassés par le temps et politiquement impopulaires, se croient obligés de frauder les élections après avoir taillé la constitution à leurs mesures.
C’est donc cet état de chose qui entraine ce que tout le monde décrie aujourd’hui un peu partout à travers le monde : une longévité infructueuse au pouvoir. En effet, à la lecture du tableau qui présente le temps mis au pouvoir par certains hommes d’État dans le monde (cf. page 7), un certain nombre de faits méritent d’être relevés. D’abord, ce tableau présente la longévité au pouvoir dans les monarchies et les républiques. Dans les monarchies, le record de longévité au pouvoir est détenu par l’Europe, notamment avec le Royaume-Uni où la reine Élisabeth II née Elizabeth Alexandra Mary Windor qui a 84 ans aujourd’hui, est arrivée au trône le 6 février 1952, ce qui représente 58 ans de règne. En Afrique, ce record est détenu par le guide libyen, Mouammar Kadhafi qui est à la tête de la Jamahiriya (État de masse), depuis 41 ans. Le Swaziland, une autre monarchie absolue, subit depuis 24 ans, le règne du jeune et remuant Mswati III.
Si l’on peut comprendre la longévité de ces monarques au trône, il reste en revanche que dans les républiques, plusieurs décennies au pouvoir ne s’expliquent pas, car dans un État de liberté, où l’on a la prétention d’ouvrir le jeu démocratique, certains analystes politiques estiment que lorsqu’un homme passe déjà plus de deux décennies à la tête de son pays, il est considéré, ni plus ni moins, comme un dictateur. De ce point de vue, et au regard du tableau susmentionné, l’Afrique serait la partie du monde la plus riche en monarques déguisés en démocrates dans la République. Sinon, comment comprendre que des hommes comme José Eduardo dos Santos d’Angola ou Téodoro Obiang Nguema Mbasogo de Guinée Équatorial aient pu faire chacun, 32 ans au pouvoir. Mais ces deux cas ne sont pas isolés. En Égypte, Mohammed Hosni Moubarak arrivé au pouvoir le 14 octobre 1981, totalise déjà 29 ans de règne presque monarchique. Il bat seulement d’une petite année son homologue du Cameroun, Paul Biya, parachuté à la tête de l’État suite à la démission du premier président de la République, Ahmadou Ahidjo ; "l’illustre successeur" qui s’apprête d’ailleurs à célébrer, le 6 novembre prochain, ses 28 ans de magistrature suprême à la tête de l’État du Cameroun. Denis Sassou Nguesso, qui a été chassé par voie d’élection en août 1992, et qui est revenu aux affaires le 25 octobre 1997, cumule 27 ans de pouvoir au Congo Brazzaville. Dans cette short liste des monarques pseudo-démocrates, figurent en bonne place les Yoweri Kaguta Yussef Mouseveni d’Ouganda (24 ans), Zine el-Abidine Ben Ali de Tunisie (23 ans), Blaise Compaoré, 23 ans de règne sans partage (il versa le sang de son frère et ami Thomas Sankara pour accéder au pouvoir), Idriss Déby Itno du Tchad (19 ans), Issayas Afeworki d’Erythrée (17 ans), etc.
Vers une monarchisation du pouvoir du l’Afrique
Tous ces records situent la durée moyenne au pouvoir en Afrique autour de 20 ans, tandis que ailleurs en Europe, aux Amériques ou même en Asie, la même moyenne est presque de moitié. Cet écart pourrait davantage se creuser entre l’Afrique et les autres parties du monde puisque beaucoup de ces thuriféraires, arrivés au pouvoir par des erreurs de l’histoire, ne laissent même pas entrevoir la moindre intention de prendre leurs retraites. Pendant ce temps, le rythme d’alternance au pouvoir sur les autres continents est rapide. En Amérique par exemple, le plus long règne est à ce jour celui du président haïtien René Garcia Préval, avec 14 ans de pouvoir.
En présentant ce tableau sous cet angle, il y a un risque de faire croire que notre point d’intérêt était simplement de fustiger 20, 30 ou 40 ans au pouvoir ; pourtant, il s’agit de mettre en exergue le gâchis qu’autant d’années de ces hommes au pouvoir auront été pour leurs peuples. Car en fait, si ces pays ou ces monarchies pouvaient aujourd’hui être des exemples de bien-être, le problème ne se poserait pas du tout.
Au bout du compte, il apparaît, à l’analyse, que les Africains, sans doute influencés par leur mode traditionnel d’organisation politique reposant sur le socle du pouvoir à vie, ont du mal à intégrer ou à trouver le juste milieu entre un système de gouvernance politique venu d’ailleurs et les systèmes locaux de chefferies ou de royaumes. En tout cas, la réflexion reste ouverte.
Simon Patrice Djomo
Paul Biya : une sangsue du pouvoir
Après 28 ans passés au pouvoir, l’idée de passer le témoin à un autre lui donne des insomnies.
Le 6 novembre 1982, Paul Biya, le chef de l’État camerounais, célébrera le 28 ème anniversaire de son accession à la magistrature suprême. Cet anniversaire qui se déroulera au lendemain de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun, rappellera certainement aux Camerounais les circonstances dans lesquelles ce fils de M’vomeka est arrivé au pouvoir. On se souvient en effet, que ce jour-là, 6 novembre 1982, le président Ahidjo, sentant sa santé fragilisée par le poids de l’âge et de l’exercice du pouvoir, décida, contre toute attente, de se retirer de la gestion des affaires de l’État pour céder sa place à Paul Barthelemy Biya, alors premier ministre et successeur constitutionnel.
Devenu donc président de la République, le deuxième de l’histoire, Paul Biya promet de faire entrer le Cameroun dans la modernité. Il développe les concepts rigueur et moralisation, pluralisme politique, de liberté et de démocratie. Bref, à écouter ses discours, l’opinion était convaincue qu’avec le Renouveau, l’on entrerait dans l’ère de toutes les révolutions. Mais très tôt, le régime qui avait à peine pris la température sociopolitique du pays est surpris par un coup d’État manqué, le 6 avril 1984. Prétexte ou non, toujours est-il que M. Biya et son régime ont commencé à durcir le ton, abandonnant dans les tiroirs toute leur philosophie politique contenue dans son ouvrage intitulé "Pour le libéralisme communautaire", publié quelques années plus tard, c’est-à-dire, en 1987. Il est clair, Paul Biya ne cèdera pas la place.
Mai 1990, arrive la vague de contestations qui aboutiront à la réinstauration du multipartisme, et partant celle des principes cardinaux de la liberté. Conséquence, les Camerounais revendiquent de plus en plus, et en 1991, éclatent des mouvements de contestation contre les dérives du pouvoir de Paul Biya, que l’on appellera "villes mortes" ; ces villes mortes qui fragiliseront l’économie nationale, n’avaient pas outre mesure sensibilisé le nº 1 camerounais, puisque son pouvoir avait plié, mais sans rompre. Résultat des courses, Paul Biya est resté au pouvoir, peut-être plus sourd et plus dur qu’avant, car comme dit l’adage, ce qui ne te tue pas te rend plutôt fort. Aujourd’hui, 28 ans après, l’homme du 6 novembre, telle une sangsue, reste imperturbablement accroché au pouvoir, sans aucun espoir qu’il s’avouera fatigué, car en réalité, à 78 ans, et après avoir été dans la haute administration pendant près de 50 ans dont 28 comme président de la République, il faut être politiquement incorrect pour faire croire à l’opinion qu’on ne se repose pas à la tête de l’État.
En tout cas, qu’on le veuille ou non, le pouvoir épuise. Avec ses 28 ans passés au pouvoir, le père du Renouveau n’est assurément pas le recordman de la longévité en Afrique, puisqu’il y a les Mouammar Kadhafi, Hosni Moubarak, Teodoro Obiang Nguema et autres Yoweri Museveni qui le battent de quelques maigres années. Cependant, l’on ne peut ne pas constater que Paul Biya fait partie du peloton de tête de ces chefs d’État qui ont, au fil du temps, fait du pouvoir d’État une propriété privée puisque l’alternance à la tête de leurs États ne se conçoit pas sous un prisme électoral, mais davantage comme un coup du sort divin.
En attendant d’être démenti par les faits, il est important de noter qu’il ne fait aucun doute dans la tête de personne que l’État du Cameroun est une République, c’est-à-dire un bien qui appartient à tous les Camerounais. À cet effet, chacun a le droit d’aspirer à sa gestion, dans l’intérêt bien compris de tous les Camerounais.
Jean Paul Sipadjo
Moubarak: Adulé hier, Hosni aujourd’hui
Mohammed Hosni Moubarak est la figure de l’homme politique qui a connu gloire et misère, popularité et désapprobation. Depuis 1981, il est le président de l’Égypte
Celui qui préside aux destinées des Égyptiens depuis la mort du président Anouar el Sadate est né le O4 mai 1928 à Kafr-El Meselha. Très jeune, il est plus porté vers le métier des armes que vers l’école classique. Ce qui fait qu’après le lycée, il préfère entrer à l’Académie militaire égyptienne. Il en ressort nanti d’un diplôme en Sciences militaires. Inscrit à l’Académie des armées de l’air de son pays Mohammed Hosni décroche aussi un diplôme en sciences de l’aviation. À la fin de cette dernière formation, il est major de sa promotion à 22ans. Malgré son âge, il est fait pilote, chef d’escadron et bientôt Commande de base. Après un passage à la tête de l’académie de l’armée d’Ackhenchour, Moubarak devient Commandant de l’armée de l’air et ministre des Affaires militaires en 1972. Un an plus tard, il compte parmi ceux qui engagent l’armée égyptienne dans la guerre du Kippour contre Israël. Il est promu à la suite du conflit et devient Vice président de la République. En 1978, il devient le Vice président du Parti national démocrate.
Monsieur le président à vie.
Subitement, en 1981, lors d’un défilé, le président Anouar El Sadate est assassiné. Hosni Moubarak était son vice-président. Après les élections anticipées d’octobre 1981, ce dernier est élu sans difficulté président de la République d’Égypte. Il sera réélu en 1987, 1993, 1999. À la suite de la première élection présidentielle pluraliste du vendredi 09 septembre 2005, il a encore été déclaré vainqueur.
Mais au-delà de ces scores électoraux qui dépassent toujours les 80%, la cote de popularité du président égyptien est fortement atteinte. Le pays n’a pas décollé. Tant sur le plan économique que sur celui de la moralisation des comportements, le pays des pharaons n’est pas ce géant espéré. La corruption y a été érigée en mode de gestion. Alaa Moubarak, l’un des fils du président sera épinglé et ses techniques de corruption dans l’attribution des marchés publics et les privatisations portées sur la place publique. À la grande déception des Égyptiens, le président Moubarak se démène à assurer un destin présidentiel à son garçon Gamal. En 2000 déjà, il avait propulsé ce garçon dans le Parti national démocrate où il a intégré un groupe de libéraux qu’on dit attendre le « départ » du père pour prendre la place.
À un an de l’élection présidentielle, le président Moubarak n’a pas encore dit s’il sera candidat ou pas. Mais les rumeurs et supputations gagnent déjà les chaumières égyptiennes.
Olivier Ndenkop
Mouammar Kadhafi: Un despote qui dérange
Né en 1942, dans la ville de Syrte, Mouammar Kadhafi reçoit une première éducation coranique. Mais, il est très vite orienté vers les casernes. À 19 ans seulement, il entre à l’académie militaire de Benghazi. À cet âge, le jeune Kadhafi a un modèle d’homme politique auquel il aimerait ressembler: Gamal Abdel Nasser. Ce dernier est président de l’Égypte et se caractérise par son nationalisme. C’est d’ailleurs lui qui a chassé les Occidentaux pour nationaliser le canal de Suez. Mouammar Kadhafi l’adule et aussi rêve à son tour d’une Lybie qui sera grande par et pour les Libyens. En 1963 il créé le Groupe des officiers unionistes libres, opposé au régime du roi Idris Ier et à l’influence étrangère en Libye.
Le premier septembre 1968, Mouammar Kadhafi, un jeune capitaine de 27 ans est à la tête du coup d’État qui renverse la monarchie du roi Idris Ier. C’est le plus jeune président de son époque. Il devient colonel et prend la tête du Conseil de Commandement de la Révolution CCR. Pour imprimer sa marque, le nouveau dirigeant définit trois axes prioritaires : les routes, l’école et le logement. Des sommes colossales sont mobilisées à cet effet. Le pays se tourne vers la gauche et adopte le socialisme. Aux yeux du président révolutionnaire, c’est la seule voie pour surmonter les inégalités. Le pouvoir est centralisé avec une forte implication de l’État. En 1977, la Libye devient Jamahiriya, c’est-à-dire un « État de masse ». Le projet de société de celui qu’on appelle le Guide de la Jamahiriya islamiste, populaire et socialiste libyenne est consigné dans le « Livre vert », à l’image du « Livre Rouge » de Mao en Chine.
Mais la volonté du président Kadhafi pour les causes arabes d’une part et révolutionnaires d’autre part lui valent les critiques et les sanctions du monde occidental. L’homme fort de Libye comme l’appellent ses détracteurs est considéré comme le principal financier du terrorisme mondial. En 1986, le président étasunien Ronald Reagan l’accuse d’avoir perpétré des attaques contre les ressortissants américains. En guise de représailles, Reagan fait bombarder les villes de Benghazi et de tripoli. Le président Kadhafi est blessé lors de ces raids et perd Hannah, sa fille adoptive.
Coup d’État
Le divorce entre tripoli et le monde occidental est désormais consommé. Ses adversaires externes prennent langue avec certains Libyens pour tenter de renverser l’ « insoumis » Kadhafi. C’est ainsi qu’en octobre 1993, il déjoue un coup d’État organisé par 2000 militaires. Il en sera de même en août 1995. En réponse, Kadhafi durcit son régime qui était déjà peu respectueux des libertés individuelles.
Rejeté par les États occidentaux, les États-Unis d’Amérique en tête, le guide de la Jamahiriya multiplie les actions pour unir les peuples arabes du monde. Mais ses différentes tentatives se soldent par des échecs. C’est donc déçu qu’il se retourne vers les Africains. Lorsqu’il reçoit le soutien de Nelson Mandela en octobre 1997, le président libyen y voit un premier succès qui doit faciliter son intégration parmi ses frères africains. Il est sur tous les fronts, « ressuscite » ses projets d’une Afrique Unie avec un seul gouvernement, une seule armée…La création de l’Union africaine en 2002 est un succès de ses nombreux combats pour l’Afrique. Grâce au président Kadhafi, la Libye a obligé l’Italie à payer un lourd tribut en guise de dédommagement pour la colonisation.
En plus de quarante ans de pouvoir, l’actuel président libyen a apporté un certain développement au pays, en accordant la priorité aux secteurs sociaux.
Il lui est par contre reproché sa gestion patrimoniale du pouvoir. Ses enfants occupent des postes stratégiques aussi bien dans l’armée que dans le gouvernement. C’est le cas de Seif el-Islam Kadhafi. Un architecte-urbaniste de profession, mais qui s’implique de plus en plus dans les cercles politiques. Il ya aussi Moatassem Billah Kadhafi. Colonel de l'armée, ce dernier préside depuis 2007 le conseil de sécurité nationale. Pour certains observateurs, le futur président libyen portera l’un de ces deux noms. Mais c’est compter sans l’imprévisibilité du colonel président Kadhafi.
Olivier Ndenkop
Robert Gabriel Mugabe: Une vie au front
À qui profite le lynchage médiatique dont le président zimbabwéen, Robert Gabriel Mugabe est victime à travers le monde ? Difficile à dire. Mais il reste que son nom est prononcé à longueur de journée sur les ondes des grands médias occidentaux qui arrosent l’Afrique. Tellement on le prononce que chacun croit le connaitre. Seulement, et c’est le vœu de ses adversaires colonialistes, on ne garde de lui que l’image d’un homme avide de pouvoir, apôtre de la misère et dictateur de la pire espèce. Une appréciation réductrice qui est servilement reprise par la plupart des médias du Sud.
En 2008 au plus fort de la crise postélectorale au Zimbabwe, Abdoulaye Wade fait une déclaration pour le moins surprenante sur les ondes de RFI, Radio France Internationale. « Il ya deux semaines j’étais au Zimbabwe et j’ai constaté que ce qui se dit de ce pays ne reflète pas la réalité du terrain», avait déclaré le président sénégalais, comme pour confondre le journaliste qui brossait un tableau apocalyptique de ce pays décidé à conquérir sa souveraineté.
Politiquement, Robert Mugabe revient de très loin. En 1924, date de sa naissance à Kutama, le Zimbabwe n’existe pas. Le pays est encore appelé Rhodésie. À une époque où l’éducation n’est pas ouverte à tous, Robert réussit le tour de se hisser parmi les lettrés. À 25 ans, il laisse son poste d’enseignant pour retourner à l’école. Nous sommes en 1949. Il s’inscrit à l’université de Fort-Hare en Afrique du Sud. Dans ce pays, l’oppression de la majorité noire par la minorité blanche est de moins en moins tolérée. Les cercles de révolutionnaire avec le marxisme comme « matière de base »pullulent. C’est dans ces Cercles que Robert Mugabe passe l’essentiel de son temps. En 1952, il retourne dans son pays après avoir achevé sa formation de révolutionnaire. Il est donc anticolonialiste et antiségrégationniste jusqu’à la dernière veine.
Retourné au pays, on le voit sur tous les fronts. Avec son compagnon Joshua Nkomo, Mugabe est arrêté sous ordre de Douglas Ian Smith en 1964 et écroué en prison pour dix ans. Pendant sa détention, il est élu président de la Zimbabwe African National Union-ZANU. Ce parti va fusionner en 1976 avec la Zimbabwe African People’s Union de J. Nkomo pour donner la ZANU-PF (Patriotic Front). Unis, ces deux poids lourds de la scène politique de ce qui est encore la Rhodésie du Sud intensifient les mouvements de guérilla contre le régime du ségrégationniste Ian Smith –un écossais qui s’est établi dans le pays et en est devenu le premier ministre.
En février 1980, la ZANU-PF est élue vainqueur aux élections législatives. En avril de la même année, la Rhodésie du Sud accède à l’indépendance sous le nom de Zimbabwe. À cette date, la minorité blanche, 1% de la population contrôle 70% des terres arables. Après plusieurs tractations, la Grande-Bretagne alors sous le règne de Margaret Thatcher dite la « Dame de fer » accepte de verser de l’argent à Mugabe pour qu’il compense la possession des terres par les blancs. Ces engagements ont donné lieu aux Accords de Land Castle-House. Les anglais ne jugeront pas utile de reverser l’argent promis. Économiquement affaibli, le pays tend la mais à la Banque Mondiale en 1991. Mais la crise sociale est loin d’être jugulée. En 1999, face au chômage qui prend de la cote, le président Mugabe suspend sa coopération avec la Banque Mondiale qui refuse de voler à son secours. Pour forcer les anglais à respecter les Accords de Land Castle-House, le président zimbabwéen menace d’expulser les 70 000 fermiers blancs qui ont pris les terres agricoles du pays en otage. Il fait à nouveau face à l’indifférence de ses « partenaires » anglais. À l’intérieur du pays, les populations manifestent leur mal-vivre. À l’écoute de son peuple, le président Robert Gabriel Mugabe décide de chasser les fermiers blancs pour redistribuer les terres aux nationaux. Cette réforme agraire qui commence véritablement en 2000 lui vaut un sabotage planétaire. On l’accuse d’avoir privilégié ces proches lors du partage des terres ainsi récupérées.
Le Zimbabwe est classé pays non fréquentable par la « communauté internationale ». Depuis 2002, Robert Mugabe est, avec 200 de ses proches, interdit de séjour dans tous les pays de l’Union européenne.
Mais le 28 septembre dernier, lors du Sommet Union Européenne-Afrique qui s’est tenu à Bruxelles, Herman Van Rompuy, président de l’U.E. a évoqué la possibilité de revoir les sanctions contre le Zimbabwe. Aujourd’hui âgé de 86 ans, Mugabe reste l’une des icônes de la résistance noire. Et c’est ce qui lui vaut les foudres des colonialistes. Même si ses méthodes sont discutables.
Olivier Ndenkop
Les chefs d'Etat du monde, leur âge et la durée de leur règne
N°
|
Noms et Prénoms
|
Pays
|
Date d’arrivée au pouvoir
|
Temps mis au pouvoir (Années)
|
Dates de naissance
|
Âges (Ans)
|
Afrique
|
|
|||||
1
|
Mouammar Kadhaf
|
Lybie
|
41
|
68
|
||
2
|
Angola
|
32
|
68
|
|||
3
|
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo
|
Guinée Equatoriale
|
1979
|
32
|
68
|
|
4
|
Mohammed Hosni Moubarak
|
Egypte
|
29
|
82
|
||
5
|
Paul Barthélemy Biya'a Bi Mvondo
|
Cameroun
|
06 nov 1982
|
28
|
13 février 1933
|
78
|
6
|
Denis Sassou Nguesso
|
Congo Brazzaville
|
27
|
23 nov 1943
|
67
|
|
7
|
Yoweri Kaguta Yussef Museveni
|
Ouganda
|
janvier 1986
|
24
|
né en 1944
|
66
|
8
|
Mswati III né prince Makhosetive Dlamini
|
Swaziland (Monarchie absolue)
|
en 1986
|
24
|
42
|
|
9
|
Blaise Compaoré
|
Burkina Faso
|
23
|
59
|
||
10
|
Zine el-Abidine Ben Ali
|
Tunisie
|
23
|
74
|
||
11
|
Idriss Déby Itno
|
Tchad
|
19
|
en 1952
|
58
|
|
12
|
Issayas Afeworki
|
Erythrée
|
24 mai 1993
|
17
|
64
|
|
13
|
Omar Hassan el-Bechir
|
Soudan
|
17
|
66
|
||
14
|
Yahya Abdul-Azziz Jemus Junkung Jammeh en diola
|
Gambie
|
le 22 juillet 1994
|
16
|
45
|
|
15
|
PM : Bethuel Pakalitha Mosisili
Roi: Letsie IIIDavid Mohato Bereng Seeiso (né
|
Lesotho (Monarchie constitutionnelle
|
1998
|
14
|
14 mars 1945
|
65
(47)
|
16
|
Robert Gabriel Mugabe
|
Zimbabwe
|
13
|
86
|
||
17
|
Abdelaziz Bouteflika
|
Algérie
|
11
|
73
|
||
18
|
Ismail Omar Guelleh
|
Djibouti
|
11
|
63
|
||
19
|
Mohammed ben el-Hassan ben Mohammed ben Youssef el-Alaoui
|
Maroc (Monarchie constitutionnelle)
|
11
|
47
|
||
20
|
Laurent Koudou Gbagbo
|
Côte d’Ivoire
|
10
|
65
|
||
21
|
John Atta-Mills
|
Ghana
|
(10 mois)
|
66
|
||
22
|
Sékouba Konaté
|
Guinée Conakry
|
(10 mois)
|
né en 1964
|
46
|
|
23
|
Paul Kagame
|
Rwanda
|
10
|
53
|
||
24
|
Abdoulaye Wade
|
Sénégal
|
10
|
84
|
||
25
|
Sharif Sheikh Ahmed
|
Somalie
|
Somalie
|
(10 mois)
|
46
|
|
26
|
Pedro de Verona Rodrigues Pires
|
Cap Vert
|
9
|
76
|
||
27
|
Girma Wolde-Giorgis
|
Éthiopie
|
9
|
né en 1924
|
86
|
|
28
|
Amadou Toumani Touré
|
Mali
|
9
|
62
|
||
29
|
Joseph Kabila Kabange
|
RDC
|
9
|
39
|
||
30
|
Fradique Melo de Menezes
|
9
|
68
|
|||
31
|
Mwai Kibaki
|
Kenya
|
30 déc. 2002
|
8
|
79
|
|
32
|
Salou Djibo
|
Niger
|
(8 mois)
|
45
|
||
33
|
Goodluck Ebele Jonathan
|
Nigeria
|
(8mois)
|
53
|
||
34
|
Anerood Jugnauth
|
Maurice
|
7 sept. 2003
|
7
|
80
|
|
35
|
François Bozizé Yangouvonda
|
RCA
|
7
|
64
|
||
36
|
Bingu wa Mutharika
|
Malawi
|
6
|
77
|
||
37
|
James Alix Michel
|
Seychelles
|
6
|
en 1944
|
66
|
|
38
|
Pierre Nkurunziza
|
Burundi
|
5
|
46
|
||
39
|
Armando Emílio Guebuza
|
Mozambique
|
5
|
67
|
||
40
|
Hifikepunye Lucas Pohamba
|
Namibie
|
5
|
75
|
||
41
|
Faure Essozimna Gnassingbé
|
Togo
|
5
|
44
|
||
42
|
Thomas Yayi Boni
|
Benin
|
4
|
1 juillet 1952
|
58
|
|
43
|
Ellen Johnson Sirleaf
|
Liberia
|
4
|
72
|
||
44
|
Jakaya Mrisho Kikwete
|
Tanzanie
|
21 déc. 2005
|
4
|
60
|
|
45
|
Ahmed Abdallah Mohamed Sambi
|
Union des Comores
|
4
|
52
|
||
46
|
Ernest Bai Koroma
|
Sierra Leonne
|
17 sept. 2007
|
3
|
2 octobre 1952
|
58
|
47
|
Seretse Ian Khama
|
Botswana
|
2
|
février 1953
|
57
|
|
48
|
Mauritanie
|
2
|
54
|
|||
49
|
Rupiah Banda
|
Zambie
|
2
|
né en 1937
|
73
|
|
50
|
Jacob Zuma
|
Afrique du Sud
|
1
|
68
|
||
51
|
Ali Ben Bongo Ondimba
|
Gabon
|
1
|
9 février 1959
|
52
|
|
52
|
Malam Bacai Sanhá,
|
Guinée Bissau
|
26 juillet 2009
|
1
|
le 5 mai 1947
|
63
|
53
|
Andry Nirina Rajoelina
|
Madagascar
|
1
|
36
|
Amérique du Sud et du Nord
N° | Noms et Prénoms | Pays | Date d’arrivée au pouvoir | Temps mis au pouvoir (Années) | Dates de naissance | Âges (Ans) |
54
|
Élisabeth II née Elizabeth Alexandra Mary Windsor
|
Malouines (Monarchie (Ang)
|
58 de règne | 84 | ||
55
|
René Garcia Préval
|
Haïti
|
14 | 67 | ||
56
|
Bharrat Jagdeo
|
Guyana
|
11 | 46 | ||
57
|
Hugo Rafael Chávez Frías
|
Vénézuéla
|
11 | 56 | ||
58
|
Porfirio « Pepe » Lobo Sosa
|
Honduras
|
(10 mois) | 63 | ||
59
|
Leonel Fernández Reyna
|
Rép Dominicaine
|
10 | 57 | ||
60
|
Alan García Pérez
|
Perou
|
9 | 61 | ||
61
|
Miguel Juan Sebastián Piñera Echenique
|
Chili
|
0 an 8 mois | 61 | ||
62
|
Daniel José Ortega Saavedra
|
Nicaragua
|
8 | 65 | ||
63
|
Luiz Inácio Lula da Silva
|
Brésil
|
7 | 65 | ||
64
|
Rodolphe Alexandre
|
Guyane
|
(7mois) | 57 | ||
65
|
Serge Letchimy
|
Martinique
|
26 mars 2010
|
(7mois) |
13 janvier 1953
|
57 |
66
|
George Maxwell Richards
|
TrinitéTobago
|
7 | 79 | ||
67
|
Laura Chinchilla Miranda
|
Costa Rica
|
0 an 6 mois | 51 | ||
68
|
Victorin Lurel
|
Guadeloupe
|
6 | 59 | ||
69
|
Luis Guillermo Fortuño-Burset
|
Puerto rico
|
1.5 | 50 | ||
70
|
José Mujica Cordano
|
Uruguay
|
(6mois) | 75 | ||
71
|
Juan Evo Morales Ayma
|
Bolivie
|
4 | 51 | ||
72
|
Felipe de Jesús Calderón Hinojosa,
|
Mexique
|
4 | 48 | ||
73
|
Cristina Elisabet Fernández de Kirchne
|
Argentine
|
3 | 57 | ||
74
|
Hubert Alexander Ingraham
|
Bahamas (Monarchie constitutionnelle)
|
3 |
1947
|
53 | |
75
|
Rafael Correa Delgado
|
Équateur
|
3 | 47 | ||
76
|
Orette Bruce Golding
|
Jamaïque
|
3 | |||
77
|
Desiré Delano Bouterse
|
Surinam
|
(3 mois) | 65 | ||
78
|
John Percy de Jongh, Jr.
|
Vierges Américaines
|
3 | 53 | ||
79
|
David John Howard Thompson
|
Barbade(Monarchie parlementair)
|
2 | 49 | ||
80
|
Dean Oliver Barrow
|
Belize(Monarchie constitutionnelle)
|
2 | 59 | ||
81
|
Juan Manuel Santos Calderón
|
Colombie
|
0 an 2 mois | 59 | ||
82
|
Raúl Castro Ruz
|
Cuba
|
2 | 79 | ||
83
|
Tillman Thomas
|
Grenade (Monarchie parlementair)
|
9 juillet 2008
|
2 |
13 juin 1945
|
65 |
84
|
Álvaro Colom Caballeros
|
Guatemala
|
2 | 59 | ||
85
|
Fernando Armindo Lugo Méndez
|
Paraguay
|
2 | 59 | ||
86
|
Mauricio Funes
|
El Salvador
|
1 | 51 | ||
87
|
Ricardo Martinelli
|
Panama
|
1 | 58 | ||
88
|
Barack Hussein Obama II
|
Usa
|
1 an 10 mois | 49 | ||
89
|
Stephen Joseph Harper (PM)
|
Canada
|
4 | 51 |
Europe
N°
|
Noms et Prénoms
|
Pays
|
Date d’arrivée au pouvoir
|
Temps mis au pouvoir (Années)
|
Dates de naissance
|
Âges (Ans)
|
90
|
Boris Tadić
|
Serbie
|
1958
|
52
|
||
91
|
Albert II
|
Belgique
|
17
|
74
|
||
92
|
Alexandre Loukachenko
|
Belarus
|
16
|
56
|
||
93
|
Ólafur Ragnar Grímsson
|
Islande
|
14
|
67
|
||
94
|
Tarja Kaarina Halonen
|
Finlande
|
10
|
67
|
||
95
|
Ivo Josipović
|
Croatie
|
10 mois
|
53
|
||
96
|
Viktor Fedorovytch Ianoukovytch
|
Ukraine
|
10 mois
|
60
|
||
97
|
Gueorgui Sedeftchov Parvanov
|
Bulgarie
|
8
|
53
|
||
98
|
Václav Klaus
|
République Tchèque
|
7
|
69
|
||
99
|
David William Donald Cameron
|
Royaume-Uni
|
7 mois
|
44
|
||
100
|
Ilham Aliev
|
Azerbaijan
|
7
|
49
|
||
101
|
Heinz Fischer
|
Autriche
|
6
|
72
|
||
102
|
José Luis Rodríguez Zapatero
|
Espagne
|
6
|
|
50
|
|
103
|
Traian Băsescu
|
Roumanie
|
6
|
59
|
||
104
|
Ivan Gašparovič
|
Slovaquie
|
6
|
69
|
||
105
|
Mikheil Nikolozis dze Saakachvili
|
Georgie
|
6
|
43
|
||
106
|
Filip Vujanović
|
Monténégro
|
6
|
56
|
||
107
|
Angela Dorothea Merkel
|
Allemagne
|
5
|
56
|
||
108
|
Károlos Papoúlias
|
Grèce
|
5
|
81
|
||
109
|
Albert II de Monaco
|
Monaco
|
5
|
52
|
||
110
|
Jens Stoltenberg (PM)
|
Norvège
|
5
|
51
|
||
111
|
Toomas Hendrik Ilves
|
Estonie
|
4
|
57
|
||
112
|
Giorgio Napolitano ,
Silvio Berlusconi (PC)
|
Italie
|
|
4
2
|
|
84
75
|
113
|
Bronisław Komorowski
Donald Franciszek Tusk
|
Pologne
|
|
4 mois
3
|
|
58
53
|
114
|
Aníbal António Cavaco Silva
|
Portugal
|
4
|
71
|
||
115
|
John Fredrik Reinfeld
|
Suède
|
4
|
45
|
||
116
|
Nebojša Radmanović
|
Bosnie-et-herzégovine
|
4
|
61
|
||
117
|
Doris Leuthard
|
Suisse
|
4
|
47
|
||
118
|
Nicolas Sarkozy
|
France
|
3
|
55
|
||
119
|
Valdis Zatlers
|
Lettonie
|
3
|
55
|
||
120
|
Danilo Türk
|
Slovénie
|
3
|
58
|
||
121
|
Abdullah Gül
|
Turquie
|
3
|
60
|
||
122
|
Bamir Topi
|
Albanie
|
3
|
53
|
||
123
|
Pál Schmitt
|
Hongrie
|
2 mois
|
68
|
||
124
|
Serge Azati Sargsian[
|
Armenie
|
2
|
56
|
||
125
|
Dmitri Anatolievitch Medvedev
Vladimir Vladimirovitch Poutine (PM)
|
Russie
|
|
2
2
|
|
45
58
|
126
|
Klaus Tschütscher (Chef du Gouv)
|
Liechtenstein
|
1,8
|
43
|
||
127
|
Lars Løkke Rasmussen (PM)
|
Danemark
|
1,7
|
46
|
||
128
|
George Abela
|
Malte
|
1,7
|
62
|
||
129
|
Jaume Bartumeu Cassany (chef du gouv)
|
Andorre
|
1,5
|
56
|
||
130
|
Dalia Grybauskaitė
|
Lituanie
|
1,4
|
54
|
||
131
|
Mark Rutte
|
Pays-bas
|
1 mois
|
43
|
||
132
|
Giovanni Francesco Ugolini
Andrea Zafferani
|
Saint-marin
|
|
1 mois
1 mois
|
28 février 1953
19 décembre 1982
|
57
28
|
133
|
Dimitris Christofias
|
Chypre
|
28 février 2008
|
2
|
26 août 1946
|
64
|
134
|
Mary (Patricia) McAleese
|
Irlande
|
11 nov. 1997
|
3
|
27 juin 1951
|
59
|
135
|
Henri de Luxembourg
|
Luxembourg (Monarchie constitutionnelle)
|
7 octobre 2010
|
10
|
16 avril 1955
|
55
|
136
|
Zinaida Greceanîi (PM)
|
Moldavie
|
AI
|
|
54
|
|
137
|
Benoît XVI né Joseph Alois Ratzinger
|
Vatican
|
5
|
83
|
Asie
N°
|
Noms et Prénoms
|
Pays
|
Date d’arrivée au pouvoir
|
Temps mis au pouvoir (Années)
|
Dates de naissance
|
Âges (Ans)
|
138
|
Hassanal Bolkiah (sultan)
|
Brunei
|
42
|
64
|
||
139
|
Noursoultan Nazarbayev
|
Kazakhstan
|
20
|
70
|
||
140
|
Than Shwe
|
Birmanie (Myanmar)
|
18
|
77
|
||
141
|
Kim Jong-il
|
Corée du Nord
|
17
|
69
|
||
142
|
Hun Sen(PM)
|
Cambodge
|
12
|
58
|
||
143
|
Hamad bin Isa Al Khalifa
|
Barhrein
|
11
|
60
|
||
144
|
Ilham Aliev
|
Azerbaïdjan
|
7
|
49
|
||
145
|
Hu Jintao
|
Chine
|
7
|
68
|
||
146
|
Hamid Karzai
|
Afghanistan
|
6
|
53
|
||
147
|
Khalifa ben Zayed
|
Emirats AU
|
6
|
62
|
||
148
|
Susilo Yudhoyono
|
Indonésie
|
6
|
61
|
||
149
|
Abdallah 1er (Roi)
|
Arabie Saoudite
|
5
|
87
|
||
150
|
Donald Tsang
|
Hong kong
|
5
|
66
|
||
151
|
Jalal Talabanî
|
Irak
|
5
|
77
|
||
152
|
Mahmoud Ahmadineja
|
Iran
|
5
|
54
|
||
153
|
Naoto Kan
|
Japon
|
5 mois
|
64
|
||
154
|
Roza Issakovna Otounbaïeva
|
KIrghizstan
|
4 mois
|
60
|
||
155
|
Pratibha Pati
|
Inde
|
3
|
76
|
||
156
|
Serge Sargsian
|
Arménie
|
2
|
56
|
||
157
|
Zillur Rahman
|
Bangladesh
|
2
|
81
|
||
158
|
Jigme Thinley (PM)
|
Bhoutan
|
2
|
58
|
||
159
|
Lee Myung-bak
|
Corée du Sud
|
2
|
|
||
160
|
Mikheil Saakachvili
|
Géorgie
|
2
|
43
|
||
161
|
Benyamin Netanyahou (PM)
|
Israël
|
1
|
61
|
||
162
|
Samir Rifaï (PM)
|
Jordanie
|
1
|
1er juillet 1966
|
44
|
Océanie
N°
|
Noms et Prénoms
|
Pays
|
Date d’arrivée au pouvoir
|
Temps mis au pouvoir (Années)
|
Dates de naissance
|
Âges (Ans)
|
163
|
Anote Tong
|
Kiribati
|
7
|
58
|
||
164
|
Togiola Tulafono(G.G)
|
Samoa Américaine
|
7
|
63
|
||
165
|
Jim Marurai(PM)
|
Cook
|
13 décembre 2004.
|
6
|
9 juillet 1947
|
63
|
166
|
JuliaGillard(PM)
|
Australie
|
5 mois
|
49
|
||
167
|
Feleti Sevele(PM)
|
Tonga
|
4
|
66
|
||
168
|
Manny" Mori
|
Micronésie
|
3
|
62
|
||
169
|
Marcus Stephen
|
Nauru
|
3
|
41
|
||
170
|
Tupua Tamasese Tufuga Efi,
|
Samoa Occidentales
|
16 juin 2007
|
3
|
1er mars 1938
|
72
|
171
|
Toke Tufukia Talagi(PM)
|
Niue
|
2008
|
2
|
|
|
172
|
John Key(PM)
|
Nouvelle Zélande
|
2
|
49
|
||
173
|
Epeli Nailatikau
|
Fidji
|
1
|
69
|
||
174
|
Philippe Gomès(P.G)
|
Nouvelle Calédonie
|
1
|
52
|
||
175
|
Johnson Toribiong
|
Palaos
|
1
|
64
|
||
176
|
Iolu Abil
|
Vanuatu
|
1
|
68
|
||
177
|
|
Guam
|
|
|
|
|
178
|
|
Hawaii
|
|
|
|
|
179
|
Michael Thomas Somare(PM)
|
Papouasie Nouvelle Guinée
|
|
|
74
|